Appelée communément chemin de wilaya 107 et ayant été réalisée dans les années 1948 et 1949, la route, qui relie les deux communes de la daïra de Tizi-Gheniff, à savoir le chef-lieu et M’Kira, est restée dans la même configuration de l’époque jusqu’à ce jour, si ce n’est le bitumage qui a été plusieurs fois renouvelé. En effet, si la chaussée est en bonne état, depuis qu’elle a été refaite il y a trois ou quatre années, il n’en demeure pas moins que ce tronçon routier de plus d’une quinzaine de kilomètres, qui arrive jusqu’aux frontières de la wilaya de Boumerdès, est devenu très dangereux, non seulement pour les automobilistes, mais également pour les piétons et les riverains. Du matin au soir, le trafic routier est très dense, alors que la largeur de la chaussée s’est sensiblement rétrécie en de nombreux endroits. « Nous mettons près d’une heure pour parcourir les dix kilomètres qui séparent les deux chefs-lieux de communes à cause non seulement des nombreux véhicules lourds et légers mais surtout de l’étroitesse de la chaussée qui ne permet pas à un véhicule lourd et un léger de se croiser. Il faut que l’un s’arrête », nous explique un transporteur de voyageurs de cette ligne, en nous informant que plusieurs véhicules s’y sont déjà télescopés et plusieurs autres détériorés en voulant quitter la chaussée. Par ailleurs, des travaux étaient prévus pour recouvrir les bas-côtés en tuf, mais ils n’ont hélas pas été réalisés. « Nous avons peur pour nos enfants qui doivent emprunter cette route pour rejoindre leurs écoles, car un accident peut survenir n’importe où et à n’importe quel moment. Il n’y a aucun passage piéton et les ronces, les arbustes, les branchages et les mauvaises herbes ont carrément envahi les bas-côtés qui s’apparentent à de véritables chemins de brousse », nous confie un habitant de Tizi Lakhmis, un village à mi-chemin entre les deux communes.
Essaid Mouas