Alors que la daïra d’Adekar, à l’instar de plusieurs régions du pays, souffre d’un manque criant en places pédagogiques au palier secondaire, contraignant des dizaines de lycéens à s’inscrire au niveau des autres daïras de la wilaya, l’annexe prévue dans la commune de Béni Ksila, qui était censée soulager le lycée du chef-lieu est devenue un objet de dissension pour les habitants de cette municipalité. Après avoir investi la rue de la liberté pour la deuxième fois, dans la matinée d’avant-hier, des représentants de ces habitants ont fini par être reçus, dans l’après-midi, par le wali pour enfin tenter de dénouer une crise qui couve depuis des mois. Il s’agit du choix du lieu d’implantation de l’annexe. La rencontre a réuni deux représentants de la direction de l’éducation, un membre de l’APW, le DLEP, le DTP et les journalistes. La proposition faite par le directeur de l’éducation, lors de sa dernière réunion avec les représentants, consistait en la transformation du CEM, sis dans la partie littorale de Béni Ksila, en annexe de lycée. Cette proposition a été favorablement accueillie par les habitants de cette partie de la commune alors qu’elle fut catégoriquement rejetée par les habitants de Djebla, le chef lieu de la commune, qui mettent en avant leur éloignement du lieu de l’annexe. Selon un des parents d’élève, 18 kilomètres séparent Djebla de la partie littorale, ce qui constituera un grand inconvénient pour les élèves concernés. L’autre facteur à prendre en considération, dans le choix du lieu de l’annexe, c’est l’effectif des élèves dans les deux parties de la commune. Le chef-lieu de la municipalité compte 96 élèves entre filles et garçons alors que la partie littorale n’en compte que 31. Ce qui est un argument de poids pour les habitants du chef-lieu. Aucune des deux parties n’a voulu faire de concessions quant au lieu de l’installation de l’annexe. Lors de la dernière réunion avec le wali, les représentants des habitants de Béni Ksila ont évoqué sans donner plus de précisions, des manipulations de la part d’un tiers en prévision des élections locales du 29 novembre prochain. Bien qu’on eût espéré une résolution définitive du problème lors de la dernière entrevue, les négociations n’ont abouti qu’à une conclusion qui pourrait être un début de solution. Après plus de trois heures de débats, d’échange d’avis et de propositions, le wali a demandé aux représentants des deux parties en conflit de se réunir entre elles, le samedi prochain, pour trancher sur le choix du lieu de l’annexe. Il a été également décidé de maintenir la proposition d’installer l’annexe au CEM à condition de réunir 50 élèves. En attendant l’achèvement du projet de construction du nouveau lycée d’Adekar et celui de six classes d’extension de l’ancien lycée, cette annexe est une bouffée d’air pour les lycéens de la commune de Béni Ksila qu’il ne faut ni négliger ni sacrifier pour des querelles de village.
M. H. Khodja