Quel bilan pour les élus ?

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En se présentant pour, à terme, assurer la gestion des collectivités locales, les candidats indépendants ou ceux des listes partisanes proposent, durant la campagne électorale, des programmes riches qu’ils promettent de mettre en application dès leur élection. Le plus souvent, ils promettent monts et merveilles, pour déclarer, à la fin de leur mandat, çà et là leur incapacité à atteindre les buts qu’ils s’étaient fixés en imputant l’échec au manque de moyens et aux difficultés rencontrées avec l’administration. Cependant, un plus grand problème se pose, lorsque ces élus du peuple ne daignent présenter aucun bilan de leurs activités, durant tout un quinquennat passé à l’APC ou à l’APW. Faut-il qualifier ce comportement de mépris ou de fuite des responsabilités ? Quel que soit le qualificatif retenu, cette conduite creuse assurément un grand fossé entre les élus sortants et les citoyens exaspérés et pourtant certains que ces mêmes ex-élus vont oser se représenter pour un autre mandat. D’ailleurs, dès le début du mois de novembre prochain, nous rencontrerons certainement beaucoup de cette catégorie de personnes dans les différents quartiers des communes de la wilaya, en campagne électorale, espérant gérer encore les affaires de la cité. « Certes j’ai été élu à l’APC mais je n’étais pas maire et cette fois-ci je compte l’être pour pouvoir appliquer sur le terrain mon plan d’action », dira T.A. un élu d’une commune de l’Est de Béjaïa qui se présentera sous l’étiquette d’un parti, alors qu’il avait été élu, à trois reprises, sur une liste d’indépendants. Comme lui, ils sont nombreux à vouloir se représenter sous une nouvelle bannière, car n’ayant aucune chance d’être retenu sur la liste du même parti et appréhendant la difficile tâche de recueillir le nombre de signatures nécessaires pour faire partie d’une liste indépendante. Ne devraient-ils pas plutôt craindre la réaction de ces électeurs auxquels ils n’ont pas jugé utile de présenter le moindre bilan ?

A. Gana

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