L’école primaire du village Zounina, dans la commune de Seddouk, est dans un piteux état et souffre de plusieurs carences qui rendent le quotidien des élèves des plus rudes, faisant accroitre l’inquiétude des parents qui constatent la difficile scolarité de leur progéniture.
M. Ichaâllalène, président de l’association des parents d’élèves ne s’est pas fait prier pour dire que cette école est sinistrée. «Les habitants de Zounina se sentent délaissés, les responsables, qui se ont succédés à l’APC, n’ont pas fait grand-chose pour notre école, malgré nos louvoiements sur les manques qui la caractérisent. Le manque d’entretien des classes est apparent. Nous avons, cette année, une classe dont les murs lézardés laissent l’eau s’infiltrer à l’intérieur en temps de pluies. Les élèves l’ont désertée pour occuper une chambre du logement de fonction, transformée pour la circonstance en salle de cours. Cette salle n’a pas été rénovée depuis belle lurette. La cour a bénéficié d’un projet, en 2009, et les travaux de bétonnage ont été mal faits. Au jour d’aujourd’hui, les endroits où le chainage en fer fait défaut sont complètement scarifiés et les écoliers jouent dessus avec tous les risques encourus. La cantine est gérée par un seul agent, qui fait en même temps office de cuisinier et de serveur, un deuxième agent, qui était sur place, a été affecté au service des eaux. La clôture en grillage est mise à terre par les élèves, ce qui favorise la pénétration de chiens errants dans l’enceinte de l’école», a-t-il dit, en substance. Quant au volet pédagogique, notre interlocuteur déclarera que «les enfants âgés de cinq ans, au nombre de 10, n’ont pas le droit d’être inscrits au pré scolaire dans leur école, par manque de carte scolaire». Les parents qui ont des moyens ont inscrit leur enfants dans des écoles de la ville de Seddouk et leurs assurent le transport et la nourriture, quand aux parents pauvres, ils gardent leurs enfants à la maison. Un autre problème, qui n’est pas des moindres et qui mérite d’être signalé. Il s’agit de l’alimentation de l’école en eau potable à partir d’une fontaine d’eau de source, située à 100 mètres de l’établissement. «Il y a une année que nous courrons derrière l’APC pour arracher un projet de conduite AEP pour le transfert de l’eau de cette fontaine à l’école, mais en vain. On a eu des promesses, certes, mais on ne sait pas quand elles seront honorées», a dit M. Ichaalalène. Et pour conclure, notre interlocuteur signalera que la direction de l’éducation a nommé un directeur pour l’école, cette année, alors qu’auparavant, elle était gérée par un intérimaire.
L. Beddar

