L’affaire du maire d’Azeffoun, accusé par des entrepreneurs de la région d’avoir attribué des marchés «de gré à gré», est désormais entre les mains de la justice.
Le collectif, dont des membres se sont déplacés hier à notre rédaction, affirment être déterminés à arracher leurs droits. L’affaire étant entre les mains de la justice, les entrepreneurs espèrent, ainsi, obtenir gain de cause. Ils signalent, au passage, avoir apporté leur contribution à l’enquête. «Hier (mardi Ndlr), nous avons été convoqués par la police afin de témoigner et de raconter notre version des faits», expliquent les entrepreneurs. Ces derniers, se sentant lésés dans leurs droits, ont réclamé l’ouverture d’une enquête par les services de l’Etat, dans le but d’éclaircir les dessous de cette affaire et de décider des mesures à prendre à l’encontre du mis en cause. Le collectif des chefs d’entreprises avait, pour rappel, accusé le président de l’APC d’Azeffoun d’avoir attribué des marchés «de gré à gré», sans passer par la voie réglementaire des appels d’offre. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont signalé dans la déclaration à travers laquelle ils ont réclamé une enquête qui se penche sur l’affaire. Une affaire qui a éclaté au grand jour, au lendemain des intempéries de février dernier et des dégâts occasionnés à plusieurs régions de la wilaya, notamment la localité d’Azeffoun. Des crédits avaient été alloués par l’état aux communes sinistrées afin de réparer les dégâts subis. Les entrepreneurs de la région s’attendaient à se voir attribuer des projets dont les réalisations reviendraient à ceux qui décrocheront les marchés après soumission. Des démarches qui n’auraient pas été respectées par le P/APC d’Azeffoun, selon ces chefs d’entreprises. Le maire a, d’ailleurs, été accusé par le collectif des chefs d’entreprises de confier des projets à des entreprises sans respecter la réglementation. Le collectif parle de trois projets de réhabilitation des communes sinistrées confiés directement «de gré à gré», sans passer par l’appel d’offre. Les entrepreneurs ayant découvert, par la suite, que le bénéficiaire de ces trois projets était un entrepreneur hors commune, sont montés tout de suite au créneau, réclamant l’ouverture d’une enquête officielle. Le collectif n’a pas hésité à accuser, dans sa déclaration, le président de l’APC de «violation de la réglementation», disant que la manière avec laquelle ont été confiés ces projets n’a pas suivi la réglementation en vigueur propre à ce genre d’attributions de marchés. Les entrepreneurs, au nombre de dix, parlent de trois projets dont les coûts seraient estimés à près de 1,1 milliard de centimes.
Ch.T.

