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L’affrontement évité de justesse

Le siège du Front de Libération Nationale à Hydra, sur les hauteurs d’Alger, a failli se transformer, hier, en arène, n’était-ce l’intervention des forces de police, mobilisées pour la circonstance.

Le conflit entre les deux tendances du parti ne semble pas prêt de connaître son épilogue. Il a même atteint son paroxysme, hier devant le siège du parti, où les redresseurs, conduits par Mohamed Seghir Kara, avaient tenté d’occuper les lieux, sans néanmoins y parvenir. Et pour cause, les partisans du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, étaient déjà là en embuscade. En effet, à l’intérieur du siège, des dizaines de jeunes, pour la plupart ramenés de plusieurs wilayas limitrophes, s’y trouvaient prêts à en découdre, nous a-t-on appris sur place. Selon un des pro-Belkhadem, les redresseurs ont été empêchés d’accéder au siège du parti par la force. Pour éviter l’affrontement direct, les redresseurs se sont rassemblés à quelques centaines de mètres du siège, avant de se disperser, dans le calme, au milieu de la journée. Les frondeurs, qui s’estiment dans leur droit d’occuper le siège, se sont faits rabroués violement par les « Baltaguias » de Belkhadem. «Nous sommes venus pour accéder légalement au siège, en tant que membres du Comité central. Il y avait avec nous de jeunes militants, d’anciens moudjahidine, d’anciens ministres et de hauts cadres de la nation, pas des truands. Nous ne pouvions pas nous bagarrer avec des groupes mobilisés pour la circonstance. Nous refusons de descendre dans le caniveau», a relevé Mohamed Seghir Kara, dans une déclaration faite aux journalistes présents. Il a également déploré le fait que « le siège du FLN soit fermé aux vrais cadres du parti pour qu’il soit occupé par des baltaguia ». Loin de lâcher prise, les anti-Belkhadem sont décidés à poursuivre le combat pour « rendre le FLN à ses véritables militants ».

Ferhat Zafane.

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