Site icon La Dépêche de Kabylie

Ruée sur les vêtements d’occasion

Le Ramadhan tire à sa fin. Certes, pour cette, année, on peut dire que les prix des produits de première nécessité n’ont pas vraiment atteint des hausses exorbitantes mais on peut dire aussi que les pères de familles ont tout de même consenti d’énormes sacrifices pour améliorer le menu quotidien de leurs foyers. A la veille de l’Aïd, d’autres dépenses attendent les ménages. A commencer par la préparation des gâteaux.De nombreuses ménagères nous ont signalé que les prix de quelques ingrédients ont déjà augmenté, notamment le sucre, les amandes et les œufs. Certaines d’entre-elles préfèrent acheter des gâteaux confectionnés par les pâtissiers. “Au moins, je vais gagner mon temps et d’autres frais”, pense une enseignante rencontrée devant une pâtisserie du centre-ville. Mais ce à quoi les parents ne peuvent échapper reste l’achat des vêtements pour enfants et autres gadgets.Effectivement, pour ces derniers, il nous a été donné de constater que des jouets pour la plupart importés, viennent d’occuper tous les trottoirs de la ville. Là, ce sont les petits bambins qui choisissent. Les prix varient entre deux cent et mille dinars.. Des jouets “bon marché” sont cédés à pas moins de cinq cent dinars telles les petites voitures électriques.Au marché central, notre attention fut attirée par les vêtements neufs. D’ailleurs, à ce niveau, seules les bourses bien pleines ont le droit de s’approcher. Un pantalon et un tee-shirt “ made in” dépasse amplement les deux mille dinars. Quant aux bourses moyennes, elles ont leur rayon de prédilection : le boulevard de la friperie comme on a tendance à désigner ce lieu où sont vendus les vêtements d’occasion.C’est à ce niveau que la plupart des parents trouvent leur compte. “Heureusement que ces marchands ont pensé à nous, sinon nos enfants marcheraient nus”, nous dit un client habituel qui a pu dénicher de belles occasions. Cela étant, comme dit le proverbe, à défaut de merles on se contente de grives”. Devant cette paupérisation qui avance à grand pas, les pères de familles n’ont pas le choix. Souhaitons tout de même bonne fête à tous ces petits enfants même privés de neuf.

Amar Ouramdane

Quitter la version mobile