Là-haut au paradis d’Ighil Ouis…

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En réussissant cette randonnée de Tizi N’Berber, organisée en bivouac pour la première fois, les organisateurs entendent faire de cette région un pôle de développement des sports de montagne.

«La région de Béjaïa recèle des zones montagneuses qu’il faut classer parmi les meilleures

pour la préparation physique. Notre devoir est de démontrer l’intérêt de la montagne et son impact dans le développement du sport », dira le président de la fédération de ski et des sports de montagne, qui a animé une conférence sur « les sports, les loisirs et l’environnement », dans la matinée d’avant-hier, conjointement avec le directeur des forêts de la wilaya de Béjaïa et le président de l’APC de Tizi N’Berber, au centre culturel de cette commune. Cette conférence est venue conclure l’activité organisée dans le cadre du même thème par l’association Assirem Gouraya, laquelle avait pu réunir une soixantaine de jeunes des deux sexes venus de sept wilayas du pays pour effectuer une « randonnée pédestre nationale » au niveau de la montagne d’Ighil Ouis, aux fins fond de la commune rurale de Tizi N’Berber, dans la daïra d’Aokas. Les participants sont arrivés à Tizi N’Berber, jeudi dernier, et tôt dans la matinée du lendemain, ils ont commencé leur randonnée qui a duré près de huit heures sur un itinéraire d’une vingtaine de kilomètres. Le président de l’association organisatrice, Amar Rabhi, tiendra à souligner qu’une soixantaine de jeunes et moins jeunes, venus de Béjaïa, Alger, Khenchela, Skikda, Jijel, Bouira et Blida ont envahi le quartier d’Ait Bouissi, au grand bonheur des autochtones qui ne croyaient pas leurs yeux en voyant ces férus de randonnée entamer l’escalade de la montagne d’Issec. De leur côté les randonneurs étaient émerveillés par le site et, surtout, par l’hospitalité des habitants de cette zone très montagneuse de la commune de Tizi N’ Berber. « C’est la 2e fois que je viens dans cette région, la première c’était une simple visite avec des amis, pour essayer de grimper, mais le brouillard nous en a empêchés. J’ai déjà fait Cherchell et Tikjda, mais franchement, Ighil Ouis est un paradis sur terre », témoignera Djihane, jeune étudiante venue d’Alger. Le jeune cuisinier du groupe, un membre du club Assirem Gouraya de Béjaïa, cuisinier en chef dans un établissement touristique, dira que cette randonnée lui a permis de découvrir une magnifique région qui se trouve dans sa wilaya et qui est l’une des plus belle qu’il a eu à visiter dans le même cadre. En réussissant cette randonnée de Tizi N’Berber, organisée en bivouac pour la première fois, les organisateurs entendent faire de cette région un pôle de développement des sports de montagne. Pour cela, il y a beaucoup de chemin à parcourir, notamment en commençant par la sécurisation de ce massif montagneux, la réalisation de chemins pédestres et, aussi, inculquer aux autochtones l’idée d’investir dans le volet hébergement au niveau des montagnes, au même que dans les villes côtières où les habitants n’hésitent pas à louer leurs logements en période estivale.

A. Gana

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