Licence 3G cédée à un prix symbolique?

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Il semble bien que le dossier de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) soit de nouveau sur les rails. Cette “nouvelle” technologie de l’UMTS pour Universal Mobile Télécommunications System, même si elle est en passe de laisser la place sous d’autres cieux à la 4ème génération (LTE), devrait être réactivée.

Pour rappel, diverses “embûches», notamment l’affaire Djezzy, avaient bloqué son déploiement. Cependant, voilà qu’on apprend aujourd’hui que trois pistes sont à l’étude, dans le but d’accorder enfin la licence d’exploitation de la 3G, pour les trois opérateurs mobile (Djezzy, Nedjma, mobilis) activant en Algérie. La première consisterait à mettre aux enchères cette licence. La seconde option, est l’attribution de la licence aux trois opérateurs à un prix symbolique, mais avec une imposition sur leur chiffre d’affaire, qui pourrait aller jusqu’à 5%. Enfin, la dernière hypothèse serait d’accorder cette licence d’exploitation à tous ceux qui le désireraient, mais à un prix déterminé par le marché. À partir de là on peut se poser les questions suivantes : Quel sera le choix du gouvernement? Et pourquoi? Selon de nombreux experts et observateurs de la scène des télécommunications en Algérie, les trois options paraissent valables, mais la balance pourrait pencher vers la deuxième option, à savoir céder la licence d’exploitation aux trois opérateurs à un prix symbolique, tout en appliquant une taxe sur les bénéfices. Toujours selon ces mêmes experts, ce choix qualifié de “gagnant-gagnant», pourrait à terme arranger les deux parties (opérateurs et État). Pourquoi? Et bien, et si on se réfère aux déclarations de MPTIC et des PDG des trois opérateurs mobiles, d’avant “le blocage” de l’affaire Djezzy, les deux protagonistes avaient un “faible” pour cette option. D’ailleurs, dans une conférence de presse qui date d’octobre dernier, M.Benhamdi avait clairement dit : «la meilleure façon de procéder serait d’octroyer une licence à un bas prix, pour ensuite en tirer les dividendes par une taxe sur les bénéfices réalisés». Selon M. Ouechrif, cadre dans une boite de management spécialisée dans les TIC : «le gouvernement va sans doute opter pour une licence à bas coût et la rentabiliser par la suite, avec des taxes à définir». Toujours d’après ce spécialiste : «L’Etat n’aura aucun mal à se renflouer, tant l’engouement pour la 3G est grand en Algérie». À propos des autres options, à savoir céder la licence au prix du marché ou bien au plus offrant, notre interlocuteur a été catégorique : «Il y a peu de chances que ces deux scénarios soient pris en compte. Pour la simple raison que la conjoncture actuelle du marché des licences, est à la 3G++ (HSPDA, NDLR) et même à la 4G. De plus, la mettre aux enchères, serait pénaliser les deux opérateurs qui n’auraient pas raflé la mise, et de ce fait, ils doivent louer les services de la 3G au prix fort, sans pour autant que l’Etat ne puisse y gagner quelque chose», a-t-il expliqué. Du côté des opérateurs, les trois options seraient les bienvenues, tant ils trépignent d’impatience de se lancer dans l’internet mobile. Toutefois et selon les spécialistes en la matière, le choix “idéal” aux yeux des trois réseaux présents en Algérie, pour le processus de l’attribution de la licence UMTS, est de la céder à un prix symbolique. Ces mêmes professionnels du secteur des Nouvelles technologies de l’information et la communication (NTIC), argumentent leur position par le fait que : «Les trois opérateurs possèdent depuis quelques années déjà tous les équipements nécessaires au déploiement de la 3G, ils n’attendent que le feu vert de l’ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunications, NDLR)». D’ailleurs, à travers leurs différentes déclarations à la presse, les PDG des trois opérateurs mobiles, ont indiqué qu’ils étaient disposés à payer une taxe “négociable” à l’Etat, si ce dernier se décidait à octroyer la licence d’exposition à un prix “raisonnable”.

Ramdane B.

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