La pollution gagne du terrain

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La pollution se fait de plus en plus alarmante sur pratiquement tout le territoire des trois communes de la daïra de Tazmalt.

Des partis se considérant écologistes et se proclamant défenseurs de la nature et de l’environnement vont jusqu’à interdire et bloquer des projets portant des centres d’enfouissement technique et des décharges gardées au niveau de cette région. Les résultats sont manifestement prévisibles. Tous les habitants des villages relevant des communes de Boudjellil, Ighil Ali, Ait R’zine, Tazmalt et allant même jusqu’à la commune d’Akbou ont droit à de grandes quantités de déchets ménagers surplombant les routes et les ruelles, dégradant les forêts et les bois environnants et polluant notamment les eaux de la grande rivière dite l’Oued Sahel. Sans oublier les odeurs nauséabondes provoquées par le non traitement des ordures anarchiquement déversées et la contribution de ces dernières aux derniers feux de forêts qu’a connus la région. Selon des témoignages de plusieurs habitants de la région, et selon la vraie définition d’un centre d’enfouissement technique, il s’est avéré que tout le problème émane d’une triste incompréhension. Beaucoup de gens ne voient pas la différence entre un centre d’enfouissement technique et une simple décharge publique. Le maire de la commune de Boudjellil, M. Salah Saadi, nous expliquera : « le centre d’enfouissement technique tel que le conçoit la commune de Boudjellil et qui est rejeté par la population ne consiste pas à jeter des ordures ménagères pour ensuite les brûler ou les abandonner. Il s’agit justement de les trier pour une probable récupération et d’enfouir le reste des ordures non récupérables. Autrement dit, c’est un centre de stockage de déchets ultimes ». Le lieu prévu pour ce centre est pourtant assez loin des foyers du village de Tala Lbir. De quoi les habitants ont-ils peur ? Pourquoi préfèrent-ils des décharges éparpillées entre les bois et la rivière du Sahel à un seul lieu bien précis et moins dérangeant ? Quelles qu’en soient les réponses et les raisonnements, l’environnement est, le moins que l’on puisse dire, en danger permanant au sein de ces localités ainsi que la santé de leurs nombreux habitants.

M. S.

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