Le centre d’enfouissement technique (CET), dont la commune de Ouadhias a bénéficié dans le cadre du programme sectoriel de développement, est actuellement bloqué et les travaux à l’arrêt, au grand désarroi de la localité.
La raison de ce blocage est que le projet de l’ovoïde de 1,6 km, inscrit à l’indicatif de la municipalité n’est encore pas lancé. Cet ovoïde devait acheminer toutes les eaux usées de la contrée, ainsi que celles du centre d’enfouissement technique, et sa non réalisation contraint les concernés à mettre le projet du CET en stand-by jusqu’à la réalisation, au moins de la première tranche des travaux de ce projet d’ovoïde. « Ces deux projets d’envergure sont indispensables, l’un dépend de l’autre. Le projet de CET dont les travaux avaient été entamés, est aujourd’hui à l’arrêt, quant à celui de l’ovoïde, il n’est pas encore lancé. Il est donc préférable d’arrêter les travaux de ce CET et de les relancer après la réalisation de cet ovoïde », indiquera une source proche du dossier. Cette situation n’arrange pas les habitants d’Ouadhias car elle engendre davantage de dégradation du cadre de vie. Les citoyens se plaignent de ces décharges sauvages qui ne cessent de pousser comme des champignons dans les différents recoins de la municipalité. A titre illustratif, au niveau de la cité 5 juillet au chef-lieu, la saleté et l’insalubrité règnent en maitresses, l’on trouve des déchets ménagers partout, sous les fenêtres des bâtiments, sur les trottoirs, sur la chaussée et même dans la niche érigé à l’entrée de ladite cité. Un résidant tonnera : « La vie se dégrade de plus en plus, la cité est devenue une poubelle géante, l’on ne trouve pas un coin sans détritus et ordures». Même son de cloche aux autres quartiers du chef -lieu, à l’image de la cité Zedma, Taguemount El Djedid et Ouadhias Tribu. D’autre part, le retard accusé par le projet de l’ovoïde accentue le calvaire des riverains de cette rivière d’égout à ciel ouvert qui traverse la localité au milieu des habitations. Un quadragénaire fustige les responsables concernés pour le retard qu’enregistre ce projet : « Le retard n’arrange personne. La réalisation de cet ovoïde est primordial non seulement pour nous, mais aussi pour toute la région. D’ailleurs, le CET ne se réalisera qu’à la concrétisation de cet ovoïde». Signalons, enfin, que la campagne de nettoyage des villes et villages de Kabylie, que le wali avait lancé à trouvé un écho favorable au sein de la population, d’autant plus que cela ne sera, parait-il, pas conjoncturelle.
B. K.