C’est un ouvrage d’environ 50m de long sur 4m de hauteur, réalisé sur un remblai qui ne cesse de s’incliner. Sérieusement ébranlé par les violentes intempéries de l’hiver dernier, des fissures n’ont pas tardé à fractionner ce mur de clôture de la partie inférieure de l’établissement, dangereusement incliné vers l’extérieur. Il constitue une effroyable menace sur les écoliers, qui empruntent la piste tracée au pied de ce mur, allant ou revenant de l’école. Une piste qui le longe dans le sens de la longueur et qu’on aurait dû fermer par mesure de sécurité ce qui n’est malheureusement pas le cas. L’école Moussi Amar, sise au lieudit Ighzer N’Sed, accueille 220 élèves. L’établissement souffre de quelques manques, en plus de ce menaçant mur qui menace directement l’intégrité physique des enfants qui la fréquentent. Ainsi, il est enregistré des carences, telles que le chauffage en hiver, qui fonctionne toujours au fuel et qui reste encore dépendant de l’APC dont l’approvisionnement en mazout, irrégulier, enregistre fréquemment des ruptures au mauvais moment. Des dérèglements dans le renouvellement du stock qui contraignent ces pauvres enfants, en majorité issus de familles aux revenues modestes donc mal équipés en effets vestimentaires, à suivre les cours grelotant de froid, surtout que cette école est implantée dans une zone réputée pour ses gelées et la givre qui s’accumulent du début jusqu’à à la fin de l’hiver sans jamais fondre. Ces écoliers risquent de passer un nouvel hiver dans les mêmes conditions, à la limite du supportable, alors que l’établissement a été raccordé au gaz de ville depuis une année, sans que les poêles à mazout ne soient remplacées par celles fonctionnant au gaz de ville. Un équipement plus commode sur le plan hygiénique et qui mettrait définitivement les élèves à l’abri du froid qui s’étale sur 5 mois de l’année scolaire. Autre manque flagrant, celui du portail d’entrée qui n’est qu’un vulgaire assemblage de barreaux, dans une région rurale où circulent toutes sortes de bêtes sauvages en plein jour, tels que les impressionnants sangliers ou les meutes de chiens errants qui rodent autour des cuisines, attirés par l’odeur de la nourriture et le proche dépotoir. Ce portail doit être réaménagé en même temps que le mur de clôture et le plus tôt serait le mieux. Un point positif, cependant, est à inscrire à l’actif de l’APC en charge des écoles primaires, c’est l’opération de revêtement de l’ensemble des pistes et des routes qui relient cette école à l’ensemble des agglomérations périphériques. Ladite opération en est aux dernières retouches, elle sera, sans aucun doute, menée à terme avant l’arrivée des perturbations climatiques de l’hiver, au grand bonheur de ces petits qui n’auront plus à patauger dans la pénible gadoue pour rejoindre leur école. L’autre point positif qui nous a été rapporté par le président de l’association des parents d’élèves, M. Madjid Aoudia, est la récente dotation en mobilier scolaire. Il faut dire qu’avant cette opération, l’école n’a pas bénéficié de renouvellement de son mobilier depuis…1972, soit depuis sa mise en service.
Oulaid Soualah
