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Chiens errants, l’autre phénomène

Par M. O. Benmokhtar

La prolifération des chiens errants est un autre phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans la wilaya de Tizi-Ouzou et un peu partout en Kabylie. Certes, des opérations pour leur abattage sont organisées périodiquement, mais cela s’avère insuffisant. C’est le même cas, doit-on dire, que les décharges sauvages qui reviennent après chaque volontariat de nettoyage mené çà et là. On n’arrive plus à éradiquer ces phénomènes qui salissent on ne peut plus la région. L’un et l’autre phénomène constituent une menace sérieuse pour la santé publique. On connaît toutes les conséquences néfastes des décharges sauvages, et on sait que les chiens errants peuvent s’avérer encore plus dangereux que ces détritus. La rage, dont ces animaux peuvent être porteurs, ne pardonne pas. Elle tue. On a fait état de plusieurs cas de décès en Kabylie même. On estime à 55 000, le nombre annuel de décès dus à la rage dans le monde, soit un décès toutes les dix minutes en moyenne. C’est dire qu’il faudra absolument se pencher sur ce problème en déployant les moyens «lourds» pour mettre hors d’état de nuire toutes ces meutes de chiens qui envahissent les villes et villages, chaque jour davantage. L’initiative prise par la subdivision agricole de Tigzirt est louable à plus d’un titre. Elle permettra de faire la lumière sur cette maladie qui est la rage et de sensibiliser les villageois à vacciner leurs carnivores domestiques. Une culture que n’a pas, en effet, l’ensemble des Kabyles. Cette mesure est pourtant primordiale dans cette lutte contre la rage. C’est déjà ça, comme dirait l’autre, en attendant d’annihiler, d’une manière définitive, ce phénomène de chiens errants. Chose qui ne se fera certainement pas du jour au lendemain. Pour le moment, donc, on ne peut que faire attention et se monter vigilant devant cette menace quasi-permanente qui subsiste dans la région.

M. O. B.

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