Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) et le syndicat national des fonctionnaires des services économiques (SNFSE) ont créé une union syndicale afin de porter, haut et fort, leurs revendications. « Les corps communs, les OP et les intendants, sont très marginalisés par la tutelle. A cet effet nous avons décidé de créer cette union pour mieux défendre nos droits socioprofessionnels», ont affirmé les SG des deux syndicats, lors d’une conférence de presse tenue hier à Alger, ajoutant que le département de la tutelle a complètement exclu ces deux catégories de fonctionnaires dans ses décisions. « Ce qui se passe dans le secteur de l’éducation est inadmissible. Le ministère dialogue seulement avec les sept syndicats, les autres sont exclus, ce qui est une injustice », a précisé Ali Bahari, secrétaire général du SNCCOPEN. De son côté le secrétaire général du SNFSE, Abdelouahed Boubaha, a appelé toutes les organisations syndicales du secteur à rejoindre cette union, « si la tutelle exerce l’exclusion à notre égard, on ne doit pas l’exercer entre nous, en tant que syndicalistes. Il faut s’unir afin de défendre nos droits communs », a-t-il dit. Les syndicalistes ont dénoncé avec force « l’indifférence » affichée par la tutelle à l’égard des corps communs et des intendants, « on a interpelé le Président de la République, le Premier ministre et le conseil d’Etat, mais en vain, nos doléances n’ont pas été prises en charge depuis plusieurs années », a noté M. Bahar. Par ailleurs, les conférenciers ont menacé de radicaliser leur mouvement de protestation, en investissant la rue prochainement, afin de se faire entendre. « Les travailleurs sont en colère, ils ne voient qu’une seule solution, les sit-in et les marches », a indiqué le SG du SNCCOPEN. Les syndicalistes ont, aussi, évoqué d’autres dossiers qui fâchent, à savoir les œuvres sociales. « La tutelle a commis une grande erreur à l’égard des corps communs, des OP et des intendants, car ce n’est pas seulement les enseignants qui ouvrent droit aux œuvres sociales », s’est indigné M. Bahari. S’agissant de la prime de scolarité pour les personnes nécessiteuses, le SG du SNFSE a plaidé pour la révision des critères, « cette prime est insuffisante car les autorités ne prennent pas en considération les étapes scolaires », a souligné M. Boubaha, mettant en exergue l’importance de changer les mécanismes de transmission de cette prime, avec la mise en place d’une banque de données, « il faut changer la méthode actuelle, car elle met en péril la vie des intendants. Ces derniers subissent souvent des agressions de la part des parents d’élèves », a-t-il indiqué.
Samira Saïdj