Une dernière session pour les éloges

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C’est probablement la dernière session de son mandat, que l’actuelle assemblée populaire de wilaya a tenu durant la journée de jeudi dernier. L’examen des secteurs de l’université et de l’éducation, les rentrées, scolaire et universitaire, ainsi que la situation d’hébergement étaient les points inscrits à l’ordre du jour. Pour la rentrée de cette année, l’université de Béjaïa a eu 8 776 nouveaux bacheliers inscrits, dont 1 528 venus des autres wilayas. Malgré les retards enregistrés dans la réalisation des campus d’Amizour et El Kseur, lesquels ont engendré des défaillances en matière d’hébergement, l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a pu répondre favorablement aux attentes de ses étudiants dont le nombre dépasse les 43 000 qui poursuivent, dans leur majorité les études en système LMD. C’est le bilan présenté par le recteur et le directeur des œuvres universitaires. Selon ces derniers, la remise à niveau des résidences universitaires et leur mise en conformité pour une opération inscrite d’un montant de 75 milliards de centimes, la réception de 2000 places pédagogiques, l’ouverture d’un nouveau restaurant au campus d’Aboudaou et le recrutement de nouveaux enseignants, sont autant d’atouts non négligeables pour le bon fonctionnement et le bon rendement de l’université. D’ailleurs comme le soulignera le recteur, l’université a consacré une vingtaine de milliards de centimes, ces deux dernières années, à la politique du livre universitaire et le résultat est plus que probant. L’université de Béjaïa a en effet capitalisé depuis une décennie, une production de 2 744 publications et communications tant nationales qu’internationales dont 357 pour la seule année de 2011. Le recteur s’enorgueillira d’avoir 395 étudiants inscrits au magister, 568 au doctorat ancien régime et 311 au doctorat LMD et qu’en 2011/2012, 128 avaient soutenu pour le magister et 27 pour le doctorat alors qu’il y a 8 années seulement, l’université de Béjaïa en était encore incapable. L’amélioration des conditions aux étudiants ne doit pas se limiter à l’offre d’un lit, tiendra à souligner le directeur des œuvres universitaires qui parlera de la mise à leur disposition de 245 bus pour leur transport sur presque toutes les destinations, d’une douzaine de restaurants, de 17 médecins assistés par 7 infirmiers ainsi que 05 ambulances pour les transferts d’urgence. Pour le secteur de l’éducation, c’est le satisfecit général et les membres de l’APW n’ont pas tari d’éloges et de louanges à l’égard du directeur de wilaya de l’éducation qui aurait fourni d’énormes efforts depuis son arrivée à la tête de ce secteur très sensible. En dehors des problèmes rencontrés à Beni K’Sila et qui ont été réglés par l’affectation des élèves de cette région dans des lycées avec internat des villes voisines et du collège d’Ighil Ouazzoug lequel est sujet à des inondations à chaque averse, le directeur de l’éducation ne reconnaîtra que la problème de surcharge des classes dans certains lycées, due essentiellement à l’arrivée de plus de 5000 nouveaux élèves au palier secondaire, résultat de la convergence des classes de 5e et 6e années fondamentales suite à la réforme du cycle primaire en 2008. Pour le palier du secondaire, le retard dans la réalisation des projets, inscrits pourtant en 2006 pour certains, est aussi un facteur à prendre en considération. Dans son intervention, le wali rappellera que dix-huit projets de lycées ont été accordés à la wilaya de Béjaïa dont la majorité ont été inscrits depuis plusieurs années et qu’il avait, dès son arrivée, dépoussiérés et redynamisés. La moitié sera livrée dès la prochaine rentrée scolaire, trois autres sont en cours de lancement, trois sont à l’étude et enfin trois sont confrontés au problème de terrains. Malgré le quitus donné par les membres de l’APW, il n’en demeure pas moins que ces derniers ont émis des réserves, notamment pour l’absence de douches dans les lycées avec internat et la multiplication de congés de maladie de complaisance chez les enseignants, alors que certains de ces mêmes enseignants donnent lors de ces mêmes périodes d’absence, des cours de soutien privés. La conclusion du président de l’APW en ce qui concerne les difficultés rencontrées dans le secteur de l’éducation se résume à l’absence d’une volonté des pouvoirs publics de procéder, une bonne fois pour toutes, à la réforme de ce secteur, à défaut de quoi les éternels problèmes surgiront à chaque rentrée des classes, dira-t-il.

A. Gana

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