La petite circonscription rurale de Bouhamza a bénéficié au cours de ces deux dernières années, de trois projets de développement rural intégré (PPDRI) au profit de plusieurs villages
D’après un responsable de la municipalité ces projets ont été accordés pour les villages de Mahfouda, Tansaout, Tachouaft, Taourirt et Bouhamza. Cependant, ces PPDRI dont on escompte qu’ils contribuent à la fixation de la population rurale par la redynamisation de l’économie locale, ne sont pas encore mis en œuvre dans leur écrasante majorité. «Au jour d’aujourd’hui, seul le secteur des forêts active sur le terrain», soutient le P/APC de Bouhamza. Une kyrielle de travaux a déjà été réalisée, ou est en cours d’exécution. Ils ont trait à l’amélioration foncière, l’ouverture et l’aménagement de pistes agricoles, ainsi que la construction de fontaines publiques à Bouhamza, Mahfouda et Tansaout. «Hormis ces actions à caractère collectif, il n’y a point de projet concrétisé à ce jour», nous confie l’édile de Bouhamza. Il y va de même concernant les actions individuelles. Ces dernières, impliquent la contribution des citoyens et le concours des fonds privés. «Il y a eu pas mal de demandes dans ce sens, notamment concernant l’arboriculture, l’élevage ovin et l’apiculture. Des demandes qui attendent toujours d’être satisfaites», atteste le maire. Un citoyen, souscripteur à un investissement en apiculture, dira quant à lui, qu’«en déposant mon dossier, j’ai cru pouvoir enfin donner un contenu concret au projet de mes rêves. Hélas, l’espoir s’est peu à peu volatilisé». Un retraité de village Tansaout ajoute : «Si les pouvoirs publics ne se hâtent pas pour concrétiser ces projets, beaucoup de campagnards seraient tentés d’abandonner leur clocher en quête de et de meilleurs cieux. On susurre que cette tentation d’exode se fait de plus en plus pressante au sein de nombreux souscripteurs aux PPDRI. Longtemps sustentés par de vaines promesses, ces infortunés villageois ont fini par perdre toute illusion et ne songent désormais qu’à aller vivrer ailleurs.
N. M.

