Ça traîne depuis 1990…

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Comme tous les villages de la commune, Tafoughalt, fort de ses cinq mille habitants, souffre toujours du manque d’infrastructures dont a besoin la frange juvénile. Si le foyer de jeunes a bénéficié d’une extension très importante avec la réalisation d’un bloc ajouté à celui déjà existant, rien de concret concernant son fonctionnement. Ce ne sont que des mises en service  » trompe l’oeil », qui réjouissent les jeunes le temps de leur livraison pour vite les décevoir. Lancée au début des années 90, après un long combat de l’association Tiwizi, cette maison de jeunes n’est toujours pas opérationnelle. Les exécutifs qui se sont succédé à la tête de l’APC d’Aït Yahia Moussa, ont évoqué son inauguration officielle, mais peu de temps après, le problème d’encadrement et de statut refait surface si bien qu’après vingt et un ans, elle est fermée. Un autre projet de ce genre risque lui aussi de tomber à l’eau. Il s’agit de la bibliothèque rurale, arrachée par le comité Tadukli du village. Pour cette infrastructure, ô combien utile et nécessaire, il est attendu de dégager un site. Mais, à entendre quelques voix du comité il n’est pas aussi aisé d’en trouver un dans un village où les terrains relèvent tous du domaine privé. « Nous avons entendu dire qu’une commission allait choisir un terrain, mais pour le moment, rien n’est encore fait. En 1990, nous avions déjà peiné pour dénicher le terrain. Pour que ce projet de bibliothèque devienne réalité il faudra que les autorités locales fassent tout, quitte à passer à l’expropriation. C’est la seule et unique voix », tel est l’avis d’un jeune du village. Notons enfin que ce village, qui compte plus de cent cinquante martyrs, attend toujours ses branchements au gaz naturel, à l’eau potable en quantité suffisante ainsi qu’à un réseau d’assainissement fiable, à la hauteur de la taille de Tafoughalt.

Amar Ouramdane

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