Les fortes chaleurs qui ont sévi le week-end dernier ont occasionné de nouveaux dégâts dans les communes de M’Kira, Draâ El-Mizan et Aït Yahia Moussa. Concernant la première municipalité citée, un incendie s’est déclaré dans l’après-midi de vendredi au village Taka. Aidées de vents violents et du mercure en hausse, les flammes ont ravagé les oliviers de ce village et se sont même propagées jusqu’au village Tamrijt. Elles ont ensuite traversé le nid de l’oued pour arriver aux oliveraies d’Iâzavène relevant du village de Tafoughalt dans la commune d’Aït Yahia Moussa. Il faut souligner qu’avant même l’arrivée des pompiers de Draâ El-Mizan, les villageois, au risque de leur vie, se sont mobilisés et ont combattu les flammes avec des moyens dérisoires afin d’éviter leur propagation vers les habitations toutes proches des maquis. Les sapeurs pompiers n’ont, eux non plus, pas lésiné sur les efforts et les moyens. Grâce à leur bonne organisation, les foyers d’incendie ont été circonscrits dans la journée. Mais le bilan est malheureusement très négatif. D’après les premiers chiffres, et rien que pour ces trois villages, plus de mille oliviers sont partis en fumée. Le même jour, un gigantesque incendie a été signalé sur le territoire de la commune de Draâ El-Mizan, plus précisément du côté d’Iouchathène. Là aussi, en plus de plusieurs hectares de sous bois et de maquis, des centaines d’oliviers ont été brûlés. Les feux de ce dernier week-end de septembre ont été aussi dévastateurs que ceux du mois d’août, quand plus de trois mille oliviers et plusieurs centaines d’arbres fruitiers, dont des figuiers, ont été la proie des flammes. Cela n’était pas arrivé dans la région depuis 2008.
Amar Ouramdane