Les usagers de la poste de la commune de Tamokra se plaignent des piètres prestations de ce service public. « Nous disposons de deux bureaux de postes, dont l’un est implanté au niveau du chef-lieu communal et l’autre au village Bicher, mais les moyens de travail dont disposent ces deux agences sont loin de répondre à la demande de la population », explique M.Chendouh, le premier magistrat de la commune de Tamokra. De l’avis de l’édile communal, corroboré par des témoignages de citoyens de la région, ce défaut de moyens influe très négativement sur le fonctionnement des deux agences. « Il m’est arrivé de faire le déplacement à Tamokra pour y retirer mon argent et de rentrer bredouille. Les raisons sont multiples et vont des pannes au manque de liquidités », soutient un fonctionnaire de Boutouab, l’un des villages les plus reculés de la circonscription. « En cas de besoin urgent d’argent, le ralliement de la ville d’Akbou ou Seddouk est la seule alternative pour me tirer d’affaire », poursuit-il. Un retraité résidant à la périphérie du chef-lieu de la commune souligne que la poste est chichement approvisionnée en liquidités. « Cela ne permet même pas de satisfaire la moitié de la demande locale. Il en résulte que seuls les premiers arrivés sont servis », indique-t-il. D’autres récriminations des villageois portent sur l’acheminement du courrier, qui arrive rarement à bon port dans des échéances raisonnables. « Depuis longtemps, il n y a plus l’ombre d’un facteur dans nos contrées pour assurer ce service, ce qui fait que le courrier passe par plusieurs mains, avant d’atteindre son destinataire final », relate un commerçant de Tamokra.
N. M.