Le foin et le mouton de l’Aïd

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Par M. O. Benmokhtar

À moins d’un mois de l’Aïd el Adha, le prix du mouton flambe. Il faut dire que ces prix n’ont que rarement baissé mais ce n’est qu’à l’approche de cette fête religieuse, rituel du sacrifice oblige, qu’on s’en rend compte. En effet, le bétail, d’une manière général, coûte très cher et ce, même si en Kabylie on s’est remis, depuis quelques années déjà à l’élevage. Cette hausse du prix des ovins et des bovins est due au coût des aliments qui ne cesse de connaître une ascension vertigineuse. Même le poulet n’en a pas été épargné. Résultat des courses : la viande, dans ses différentes qualités, coûte aussi très cher. Les paysans craignent le pire avec cette sécheresse qui s’installe durablement. Il faut savoir qu’en Kabylie, particulièrement à Tizi-Ouzou, la demande en matière d’aliments de bétail a pris une tendance à la hausse, depuis quelques années. Parallèlement, la région ne produit pas une quantité assez conséquente pour satisfaire tout le monde. On sait que dans la région, le béton a enregistré une avancée considérable au détriment des terres agricoles, ces quelques dernières années. La région ne s’auto-satisfait pas dans le domaine. Le foin, et autres aliments, sont « importés » d’autres wilayas. Des revendeurs s’en sont, ainsi, fait un métier, pour ainsi dire. Il est clair que ces derniers ne se déplacent pas jusqu’à Sétif, Bordj, Mostaganem et autres localités, pour rien. Il faut bien qu’ils grattent un bout de pain de cette transaction. Conséquence donc, les prix des aliments augmente et par ricochet, celui du bétail et de la viande aussi. A vrai dire, pour les paysans et les éleveurs, il ne sera nullement surprenant de voir, demain, le mouton de l’Aïd coûter les 70 000 DA, voire plus. C’est le résultat d’une chaine qui ne se régularise et ne se stabilise pas.

M.O.B

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