Ni aire de jeu, ni foyer pour jeunes…

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«Nous avions déjà fermé la route qui mène au CET. Les autorités nous ont promis de choisir un terrain pour nous réaliser une aire de jeu, mais depuis, rien n’a été fait», nous ont dit les jeunes de Draâ Sachem, une localité située à quatre kilomètres de la ville de Draâ El-Mizan. Le village n’a bénéficié d’aucune infrastructure pour les jeunes. «Même pour organiser un tournoi de football et permettre à nos jeunes de se défouler, nous n’avons pas de stade. Une fois, on l’a fait dans un terrain agricole. Pourtant, dans les villages de la commune, il y a bien des aires de jeu et des foyers pour jeunes qui ont été réalisés». Les jeunes du village nous ont cité au moins trois structures non opérationnelles à ce jour. Il s’agit de celle de Tazrout, de celle de Sanana et celle de la cité EPLF qui sert aujourd’hui de recasement à une famille. Si ces foyers pour jeunes fonctionnent sporadiquement, c’est grâce peut être à la volonté de quelques associations. A Draâ Sachem, une localité à vocation agricole, les jeunes sortis du système éducatif n’ont rien à faire si ce n’est passer le temps dans les cybercafés de la ville, ne rentrant que tard chez eux. «Le dernier poteau téléphonique se trouve à l’entrée de notre village et pourtant toutes les démarches faites par nos parents pour bénéficier de l’Internet ont été vaines. Toutes les réponses qu’on leur a données étaient négatives. Quand allons-nous sortir de cet isolement?», s’est interrogé ce jeune d’Ihadathène.

Amar Ouramdane

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