A Bouira, des candidats sans structure

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En prévision des élections partielles du 24 novembre prochain, le Rassemblement pour la culture et la démocratie, à l’instar des autres partis politiques, est entré en lice pour ce rendez-vous. Cette fois-ci, cette formation politique est parvenue à concocter des listes au niveau des six communes concernées par ces joutes. Car, il y a lieu de rappeler que depuis les premières élections plurielles de juin 1990, le parti de Saïd Sadi avait du mal à s’imposer dans la région berbérophone de la wilaya. A titre d’illustration, après avoir participé aux élections locales de 1990 que son rival, le FFS a boycotté, le RCD n’a été conduit aux commandes des APC que dans trois communes, à savoir Saharidj, M’chedallah et Aghbalou. Un mandat qui, rappelons-le, n’est pas arrivé à terme suite au retrait des élus de toutes les assemblées après presque trois années de gestion. Les législatives de l’année suivante n’ont en fait, pas apporté un plus dans l’ancrage de ce parti en terme quantitatif dans la société si ce n’est la démission de plusieurs militants déçus par la mauvaise gestion de leurs représentants. Cette première expérience a pénalisé en conséquence ce parti qui a buté sur une multitude de difficultés pour affronter les élections de 1997. A cette occasion même, au niveau de M’chedallah, le RCD n’a pas présenté sa liste, à Saharidj et Aghbalou, il a subi un naufrage alors que dans d’autres circonscriptions, il a quand-même obtenu des résultats l’ayant propulsé aux commandes des assemblées que ce soit à El Adjiba, Bechloul et Chorfa. Les événements sanglants qu’a connus la Kabylie en 2001, a quelque peu déstabilisé cette formation qui avait alors rejoint le gouvernement. Une occasion saisie par “son” frère-ennemi, le FFS, pour récupérer cette dynamique. Mais plus tard, le RCD a rendu le tablier et quitte le gouvernement pour accompagner ce mouvement. En mai 2002, c’est toute la Kabylie qui rejette les législatives. En octobre de la même année, le parti d’Aït Ahmed décide de prendre part aux locales et pour se refaire une virginité, Sadi boude les urnes et approuve l’appel lancé par les archs. Un mariage qui n’a pas duré longtemps pour voir ce leader politique traiter ces délégués par tous les noms d’oiseaux. La situation dont se trouve ce parti est peu prometteuse, selon les avis des plus avertis. Les aârchs sont des moines, les indépendants sont les relais du DRS, la drague du FFS a échoué. Comment le RCD compte-t-il s’imposer dans cette course ? Sur les six communes où il se présente, Saïd Sadi s’est basé essentiellement sur le choix des hommes. A M’chedallah, la liste sera conduite par Hamid Zekri, ancien militant du parti. Il est vrai que ce candidat aura à affronter des concurrents potentiels, mais il demeure une force à ne pas sous-estimer compte tenu de sa personnalité. Idem à Aghbalou, où la personne choisie qu’est Imessaoudène Slimane, ancien militant lui aussi. Ce dernier, rappelons-le, a secondé durant les législatives avortées en 1991 l’ex-député, H. Merzouk. El Esnam, seule commune de la daïra de Bechloul à être touchée par la mesure de dissolution a choisi un de ses militants pour conduire la liste. Ce dernier qui a été membre à l’APW de 1997 à 2002, vient d’entamer sa campagne de proximité. Directeur d’un collège, Ahmed Hallal aura à affronter un concurrent de gros calibre qui n’est autre que l’ex-président sortant qui a toujours succédé à lui-même dans cette commune depuis 1990. A Ahnif, c’est le fils de l’ex-élu à l’APW, en l’occurrence Bélaïd Boussad, qui entre dans la bataille. A At Mansour, où le RCD n’a pas eu à gérer, il a placé en premier Aoun Tahar pour conduire sa liste. Enfin, à Saharidj où le Rassemblement pour la culture et la démocratie a marqué son passage en 1990, si les citoyens prenaient en considération la couleur politique, il risquerait de subir un échec cuisant. Tout de même, Mohand Djouadi, tête de liste de ce parti, est appelé à mener une campagne des plus vastes pour échapper à une défaite certaine compte tenu de la défection d’un grand nombre de militants de ce parti.

M. S.

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