Les prix du mouton ont augmenté de 15%

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à quelques jours de Aïd El Adha, les prix du mouton crachent le feu, selon les estimations de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), ils ont augmenté de 15%, par rapport à l’année dernière.

Face à cet état de fait, L’UGCAA, a mis en cause la politique menée par les autorités, concernant la production de la viande, « le gouvernement n’a pas tracé une politique adéquate pour la production de la viande. Chaque année, on importe plus au lieu de produire plus. Depuis plusieurs années, le nombre de têtes ovines, n’a pas dépassé les 22 millions, alors qu’il faut 50 millions pour satisfaire la demande nationale », a affirmé hier, le porte parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar. Ce dernier a plaidé pour la révision de cette politique, et l’encouragement de l’investissement dans ce domaine, avec l’implication des banques. Le porte parole de l’UGCCA a également évoqué d’autres causes de cette augmentation, à savoir, le manque au niveau de l’offre, par rapport à la forte demande nationale, « les Algériens vont sacrifier cette année, entre 3 et 4 millions de têtes ovines », a-t-il dit. Celui-ci a mis en cause également les spéculateurs, qui n’ont rien à avoir avec le domaine de l’élevage ovin, « mais à chaque la fête d’Aïd El Adha, ils augmentent les prix », a noté le même responsable, avant d’ajouter : « le phénomène de la contrebande, dans les régions de l’Est et l’Ouest du pays, figure parmi les causes principales de cette augmentation des prix ». Concernant les prix des aliments, le porte parole de l’UGCCA a estimé qu’ils ont augmenté de 100%. Interrogé sur la déclaration du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, portant sur la disponibilité des moutons en nombre suffisant pour le sacrifice d’Aïd El Adha, M.Boulenouar, dira : « l’augmentation des prix et le manque de l’offre sont les preuves d’une véritable pénurie. Pourquoi le nombre de têtes ovines n’a-t-il pas changé depuis plusieurs années ? Et pourquoi est-il plus facile pour l’Algérie d’importer que de produire ?», s’est-t-il interrogé. Par ailleurs, M. Benaissa a déploré le fait que des éleveurs destinent, durant toute l’année, les brebis à la boucherie pour épargner les agneaux et les béliers réservés à la vente pour la fête de l’Aïd, ce qui « réduit la productivité des élevages ». Selon lui, cette pratique peut conduire à la réduction du cheptel et menacer l’élevage ovin.

Samira Saïdj

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