L’association “les lumiéres de Bougie” ne cesse d’activer pour l’épanouissement des jeunes par l’enseignement des langues et la pratique de la culture.
Mme Nadia Kahouadji, aidée par une équipe d’amis, tous aussi motivés, avait décidé de créer son association « Les lumières de Bougie » pour sauver ce qui peut l’être. L’association qui est un espace d’épanouissement, d’échanges culturels, ouvert à tous les enfants qui voudront bien frapper à sa porte, sise au quartier du Bois Sacré a été agréée le 14 août 2011, et a commencé à activer officiellement à partir du 21 février 2012. Pour qu’il n’y ait pas de confusion l’appellation de la l’association et pour éviter la noyade dans la recherche de jeux de mots, la présidente de l’association explique que les « Lumières » sont tout simplement les enfants, car, pour elle, chaque enfant est une lumière. En tout cas, c’est une lumière dans la maison et une lumière pour ses parents et une maison sans enfants est une maison sombre. Quant à Bougie, il ne s’agit nullement des cierges qui y étaient fabriqués au Moyen-âge pour éclairer les villes d’Europe, mais tout simplement du nom que la ville de Béjaïa a porté pendant des siècles. « Les lumières de Bougie » est une association culturelle à but non lucratif qui se défend de toute référence à une école privée. Les enfants y sont inscrits à partir de l’âge de 5 ans. Les langues enseignées, selon le vœu des parents, sont l’arabe, le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et bientôt il y aura des cours de tamazight. Quant aux activités culturelles, elles concernent la danse, la musique et le théâtre. Les travaux manuels ne sont pas en reste bien sûr. Et il n’y a pas de limite d’âge pour s’inscrire, notamment pour les langues. La responsable donne même l’exemple d’une dame de 68 ans illettrée qui cherche à s’initier à l’informatique pour pouvoir communiquer via Internet avec son fils et sa fille qui vivent au Canada. Et elle n’est sortie du bureau de l’association qu’une fois qu’elle pût établir elle-même la connexion avec ses enfants. Pour les élèves inscrits dans les écoles publiques, les emplois sont aménagés en fonction de leurs journées libres. Pour ce qui est de la bibliothèque qui est déjà assez bien fournie et qui continue à s’enrichir de jour en jour, Mme Kahouadji assure qu’elle n’a eu à payer aucun livre. Ce sont d’abord ses propres livres et ceux de ses enfants qu’elle a récupérés des fonds des placards et comme son exemple a fait tache d’huile, d’autres parents d’élèves fouillent également dans leurs armoires pour faire des dons de livres à l’association.
B. Mouhoub