Par M. O. Benmokhtar
Après une semaine de protestation, les exclus du lycée Chihani Bachir ont fini par avoir gain de cause. Ils ont été réintégrés dans l’établissement, comme ils le souhaitaient, au détriment des enseignants, ou du moins le conseil des recours, qui avait maintenu leur exclusion il y a à peine une quinzaine jours. A vrai dire, cette décision « proposée » par le DE, en déplacement hier dans le lycée, doit certainement mettre dans la gêne ledit conseil. D’aucun pensera certainement que la décision d’exclusion de ces élèves a été arbitraire, sinon, comment expliquer qu’ils ont été réintégrés ? C’est toute la crédibilité du conseil du lycée qui est, ainsi, remise en cause, et cela donne à réfléchir. La gestion de ce genre de situations est claire pourtant. Il suffit d’appliquer la réglementation en vigueur et personne ne sera lésé. On se demande bien sur quels critères ces élèves ont été exclus et sur quelles bases ils ont été réintégrés. Et puis, on se demande, aussi, pourquoi attendre une semaine pour « céder » à la pression et inviter, ainsi, ces élèves à rejoindre les bancs de l’école comme si de rien n’était. Pourtant, « l’affaire » est loin d’âtre banale pour « l’expédier » de la sorte. Si cette décision d’exclusion est jugée arbitraire, comme cela prête à déduire, les enseignants du lycée et le conseil de classes doivent « répondre à certaines questions », sinon, ce serait aux, désormais ex exclus de l’établissement à être blâmé. En tous cas, cette affaire fragilise davantage le secteur de l’éducation dans la wilaya. Un secteur qui se trouve secoué par des grèves cycliques. Hier, ce sont encore les lycées de Makouda et leurs homologues de Tizi Gheniff qui sont montés au créneau à travers deux mouvements de protestation.
M.O.B