Au début de chaque semaine, les services de l’état civil, à travers toute la wilaya de Tizi-Ouzou, sont confrontés à une grande pression de citoyens venus se faire délivrer leurs pièces administratives. C’est le cas notamment dans la commune de Boudjima qui abrite 17 villages. Et depuis la proclamation de la grève cyclique qui persiste depuis des mois, les services de l’Etat civil ne désemplissent pas. «Il faut que je profite de cette journée pour faire toutes les pièces dont j’ai besoin, car la grève pourrait être déclenchée, à nouveau demain», nous dit un citoyen. «Cela fait plus de quinze jours que j’attends l’occasion pour faire mes pièces administratives», s’écrie un autre. Du dimanche au jeudi, les bureaux sont, ainsi, pris d’assaut par des citoyens, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, tous venus demander des papiers qui servent à compléter des dossiers et à établir même des pièces dont ils n’ont pas besoin actuellement, pour les conserver au cas où… Le phénomène n’est pas particulier à la seule commune de Boudjima, il est le même dans toutes les communes de la wilaya, à l’instar de Ouaguenoun et Aït Aïssa Mimoun. «On n’a jamais vu autant de citoyens venir demander des actes de naissance, des extraits du registre de l’Etat civil, des fiches individuelles ou familiales…», Explique un citoyen se trouvant à la mairie de Tikobaïne. Enfin, les citoyens espèrent que cette grève des APC ne va pas trop durer longtemps pour qu’ils puissent retirer leurs pièces administratives plus rapidement et éviter les encombrements au niveau des guichets des différents services d’état civil.
Rachida A.