Les routes à la commune d’Agouni Gueghrane relevant de la daïra de Ouadhias sont dans un état de délabrement très avancé notamment depuis les intempéries de l’hiver dernier. C’est le cas de la route qui mène vers le village Timssouene, elle est quasiment impraticable sur une distance de trois kilomètres à partir du centre d’Aït Argane. Un habitant nous dira à ce propos : « Cet route qui donne accès vers notre village est impraticable, endommagée par les engins qui déblayaient les routes pendant la période de neige. Notre village se trouve en plein cœur de la montagne, à 1 200 mètres d’altitude et tous les habitants craignent déjà un nouvel hiver rude comme celui de l’année passée, avec son lot de contraintes quotidiennes ». Il déplorera surtout le fait qu’aucune enveloppe financière n’ait été consacrée, à ce jour, pour la réhabilitation de ce chemin. La même déception et le même dépit se lisent dans les propos des habitants de Tighouza, un bourg relevant du village d’Aït Argane dans la même commune. Le chemin desservant leur village se trouve également dans un état lamentable, à tel point qu’aucune voiture ne peut l’emprunter. Il s’étale sur plus de trois kilomètres. Un quadragénaire nous dira exaspéré : « Les autorités nous ont complètement oubliés. Notre village a été très endommagé par la tempête de février dernier, la neige avait dépassé les deux mètres d’épaisseur. Plusieurs foyers, poulaillers, établissements scolaires et axes routiers ont été détruits. Cela s’est passé il y a déjà plus de huit mois, mais aucun travail d’entretien ou de réaménagement n’est venu nous soulager », il enchaînera en parlant du problème de pénurie d’eau : « Même l’école primaire de Tighouza 2 n’est pas épargnée par ce problème de manque d’eau. Depuis la rentrée, les robinets sont à sec à cause de l’obstruction de la conduite ». Un élu à l’APC nous avouera que tous les dégâts avaient été recensés, mais qu’aucune décision concrète n’a été prise pour améliorer les choses.
B.K.
