La subdivision agricole de M’Chedallah, l’un des services les plus névralgiques sur le volet économique, est toujours fermée. Cela fait deux semaines depuis que les agriculteurs d’Aghbalou l’ont cadenassée, soit le 24 septembre dernier, suite à un différent concernant des dossiers d’aide dans le programme du FNDA. Cela au moment où cet organisme lançait la campagne de labours-semailles, une opération qui nécessite des préparatifs, doublés d’un suivi continu sur le terrain, qui risque d’être fortement compromise. Sur un autre volet, ce service agricole est l’une des parties qui compose la commission de daïra chargée d’étudier, d’avaliser ou de rejeter (c’est selon) les dossiers de l’habitat rural et de l’auto-construction, qui commencent à s’accumuler. Une opération des plus sensibles qui risque d’enregistrer un retard, d’autant plus que les nouveaux bénéficiaires sont d’ores et déjà engagés dans une course contre la montre pour terminer leurs logements avant l’hiver. Rappelons que ce bras de fer entre les services agricoles et les agriculteurs d’Aghbalou date depuis plus de 05 ans et n’est pas prêt de connaître son épilogue. Pas moins de trois subdivisionnaires ont été écartés à cause de ce dossier d’Aghbalou, sans pour autant que le problème ne soit solutionné d’où le recours des agriculteurs à la fermeture de la subdivision de manière cyclique et, à plusieurs reprises, de la DSA avec toutes les séquelles qui en découlent. Un état de fait suivi dans l’indifférence et qui ne semble pas déranger beaucoup de monde, malgré le coup de frein brutal qu’il apporte à toutes les activités supervisées par cet organisme. Ce dernier figure aussi dans toutes les commissions de daïra, pour donner un avis ou défendre son secteur. A M’Chedallah, le cas des légendaires plaines d’Oughazi qui ne cessent d’être réduites comme une peau de chagrin, illustre parfaitement la menace pesant sur les terres agricoles. Une situation qui n’a pas été sans conséquence sur l’avenir de plusieurs ouvriers de l’exploitation dont la quasi-totalité sont, le moins que l’on puisse dire, en « long congé forcé », pour ne pas dire en chômage technique. Cet état de fait souligne, une fois de plus, la lenteur de la réaction des pouvoirs publics face à des situations de crise.
Oulaid Soualah.
