Par M. O. Benmokhtar
Après les villes, ce sont les routes qui sont envahies par des marchands informels qui exposent leur marchandise à même le sol. Le phénomène a fini par prendre des proportions telles, que les autorités, qui ne s’en souciaient guère au début, ont décidé de sévir. Il était pourtant difficile de ne pas constater que des routes nationales et des chemins communaux étaient pris d’assaut chaque jour par ces marchands, à tel point que des axes routiers se sont transformés en marchés et souks. Cabanes de fortunes et véhicules poussaient comme des champignons. En plus des conditions d’hygiène lamentables dans lesquelles ce commerce se faisait, ces activités étaient à l’origine des différents encombrements qui survenaient çà et là. C’est dire que l’opération menée dans la wilaya de Bouira, où l’on a procédé à la «libération» de la RN18, pour la restituer aux automobilistes, est salutaire à plus d’un titre. Cette opération doit cependant se généraliser à travers les autres wilayas et les autres axes routiers. Bien entendu, cette mesure doit être suivie d’une opération de «recasement» au profit de ces marchands qui n’ont que cette activité comme gagne pain. En effet, une alternative s’impose, leur offrir un poste de travail décent ou, au moins, les mettre dans un cadre organisé pour pratiquer leurs commerces respectifs, comme ça, tout le monde sera content. Il faut dire que ces commerçants n’ont pas choisi la rue de gaieté de cœur, une solution donc s’impose.
M.O.B