«La réforme du système éducatif, lancée par l’ancien ministre de l’Education nationale, a complètement échoué. Il faut revoir les programmes», a affirmé hier, Aït Hamouda, le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE).Ce dernier a tenu à mettre en exergue la dégradation du système éducatif, qui n’a pas permis à l’école algérienne de se développer : «il faut tirer la sonnette d’alarme sur ce système, car il n’y a aucune réforme éducative, puisque le niveau des élèves n’a pas évolué depuis plusieurs années», a souligné M.Aït Hamouda, lors d’une conférence de presse, tenue hier, au siège du syndicat à Alger. En regrettant la passivité des syndicats du secteur qui n’accordent aucune importance à la révision du système actuel de l’éducation nationale, il ajoute : «les syndicats se battent seulement sur le front des œuvres sociales», s’est indigné le chargé de communication du SNTE. Evoquant le problème de la surcharge, qui a caractérisé la rentrée scolaire cette année, le conférencier dira : «plusieurs lycées sont actuellement en grève à cause de ce phénomène. Ces grèves sont spontanées, elles ne sont pas organisées par les syndicats du secteur», a indiqué M. Aït Hamouda. Ce dernier a tenu à démentir catégoriquement les déclarations du ministre de l’Education, portant sur la non existence de la surcharge au niveau des établissements primaires. Par ailleurs, les responsables du SNTE ont mis le doigt sur l’activité syndicale, qu’ils ont qualifiée de «faible» : «les travailleurs ne font plus confiance aux syndicats parce que ces derniers ne soulèvent pas les vrais problèmes du secteur. On résume toutes les doléances des travailleurs en un seul problème, celui des œuvres sociales», s’est indigné Ahmed Boutaraa, le secrétaire général du bureau national du SNTE. Ils dénonceront également, avec force, les pratiques de certains syndicalistes, qui exploitent les doléances des travailleurs, à des fins personnelles : «il y a des syndicalistes qui ont bénéficié d’appartements et de grandes sommes d’argent, sur le dos des travailleurs», a lancé un membre du même syndicat. S’agissant du dossier des œuvres sociales, les responsables du SNTE ont mis l’accent sur l’ambiguïté qui règne dans la gestion des fonds. En effet, ils ont souligné que les œuvres sociales ne sont pas gérées par des gens de confiance : «les deux syndicats ont réussi à avoir la gestion de ces fonds par malice et tromperie», a affirmé M.Aït Hamouda.
Samira Saïdj

