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«La DAL nous a promis un camion qu’elle ne nous a jamais livré»

«Impossible d’assurer une collecte d’ordures ménagères correcte et quotidienne dans notre commune. Par le biais de votre journal, nous interpellons le responsable de la direction de l’administration locale de wilaya (DAL) de nous livrer un camion à benne tasseuse qu’il nous avait promis», telle est la réponse du maire auquel nous avons demandé de nous dresser un tableau sur la collecte d’ordures ménagères dans cette commune semi-rurale. M. Arezki Ghezali, nous apprend, aussi, que le parc roulant utilisé pour la collecte des ordures se limite à un tracteur à benne et à un camion aménagé. “Quelque soit le programme tracé nous ne pourrons pas garantir à nos citoyens une collecte quotidienne. Nous avons le chef-lieu et vingt villages“, nous a-t-il précisé. Cette commune, comme les autres municipalités de la daïra de Draâ El-Mizan et de Tizi-Gheniff, déchargent ces tas d’ordures collectées au centre d’enfouissement technique (CET) de Draâ El-Mizan, se trouvant à plus de trente kilomètres de certaines de ces localités. “Pour que le tracteur fasse la collecte au village Ath Boumaâza, par exemple, et prendre ensuite la direction du CET, il lui faudrait presque une journée pour revenir», a-t-il enchaîné. Ce responsable estime, d’autre part, que la somme versée pour une tonne d’ordures (700DA) est un peu excessive, surtout pour les communes dont les revenus sont faibles. Notre interlocuteur compte beaucoup sur les pouvoirs publics pour venir en aide aux municipalités rurales en les dotant de matériel adéquat afin de mener à bon terme cette tâche ô combien complexe. D’autre part, la décharge de tas de gravats et autres détritus en tout genre sur les accotements des chemins communaux et de wilaya embarrassent les services locaux des communes qui ne peuvent pas y faire face. “Si pour les ordures ménagères, nous pouvons contrôler la situation, les décharges sauvages créées ici et là de manière anarchique, nous ne pouvons rien faire», a conclu le maire de Frikat. Dans cet ordre d’idées, l’une des mesures qui devrait être prise pour lutter contre ce phénomène est, peut-être, de mettre en place des brigades spécialisées, auxquelles de grands pouvoirs devraient être assignés, allant jusqu’à la coercition et même l’emprisonnement des contrevenants. “Pour que l’Algérien respecte les règles, il faut toucher à sa poche», c’est ce que pense tout le monde.                      

 Amar Ouramdane

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