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Mise au point de Ali Yahia Abdennour

Messieurs Ouziri et Chérif Amayas, auteurs des articles vulgaires et pitoyables intitulés “Ali Yahia redécouvre la Kabylie” et “Archem”, où le mensonge, la calomnie, les contre-vérités, la désinformation constituent à la fois, la forme et le fond, s’épanouissent dans l’acidité, ce qui est une forme d’égocentrisme maladif.Ils font une large place à la théorie de Basil, basée sur la calomnie : “Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose”. Cette attitude relève non seulement de l’infantilisme politique, mais de l’infantilisme tout court.Le terrorisme intellectuel, reflet du cannibalisme politique, qui participe à la curée par les calomnies qui provoquent la nausée, est la maladie infantile de la Dépêche de Kabylie, comme elle est la tare de son directeur de publication qui se couvre de discrédit et de ridicule, et l’expose aux rigueurs de la loi. Ce journal défend avec une remarquable continuité un totalitarisme qui prône la culture de l’exclusion, de l’intolérance et de la haine, sans reculer devant des formules simplificatrices, des propos excessifs, sectaires et hargneux, comportement en contradiction avec le respect de l’éthique de la déontologie de la profession.Autant les journalistes qui se battent pour la dignité de la profession et la liberté de l’expression sont respectables et respectés, autant ceux qui sont dépourvus de talent et de morale et qui érigent la désinformation au rang des principes, piétinent les règles de la profession, ne méritent que le nom de mercenaires de la plume qui agit sur ordre. Il faut rendre au débat politique, qui est l’hygiène, voire même l’oxygène de la vie publique, son sérieux, sa dignité et apprendre à concevoir au-delà de ses propres idées.La tolérance, l’ouverture aux idées des autres sont nécessaires parce que tous les progrès de la pensée sont nés de la contradiction.Pour la vérité et contrairement aux affirmations des auteurs, il convient de souligner : Je ne me suis pas tu sur le martyre vécu par la Kabylie. La LADDH a publié un rapport détaillé sur la répression qui a frappé cette région depuis 2001. Ses militants ont sillonné des semaines durant, les villages pour recueillir des informations pour ensuite rédiger un rapport minutieux, qui a fait le tour du monde. J’ai défendu les prisonniers politiques et d’opinion, de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.En effet, un avocat n’a pas le droit sans faillir, c’est la servitude de notre profession, de refuser par calcul, prudence, par peur ou par intérêt de défendre un prisonnier politique menacé dans sa liberté, son honneur ou sa vie et cela, quelle que soit son idéologie.Comment ne pas défendre les victimes du terrorisme ou les disparus qui sont des vivants sans existence ou des morts sans sépulture ?Quand je condamne à visage découvert, sans double langage, les atteintes graves à la démocratie, à la liberté et aux droits de l’homme, j’ai le sentiment, la conviction, la conscience, que je me bats pour l’Algérie entière, son honneur, sa fierté et sa dignité.L’homme a la faiblesse de se prendre pour ce qu’il n’est pas ; peut instruit, il se croit économiste ou humaniste, peu cultivé, il se prend pour un journaliste ou directeur de publication. Une telle erreur de jugement sur soi lui fait accepter les flatteries et le fait s’enfoncer dans toutes les impasses.

Alger, le 30 octobre 2005Maître A. Ali Yahia

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