La marche prévue, hier, par les anciens rappelés du service national a été empêchée par un impressionnant dispositif d’ordre, déployé aux alentours du stade Kaci Ali de Draâ Ben Khedda. Les marcheurs qui étaient beaucoup moins nombreux que la veille, environ un millier, ont été empêchés de passer le mur de policiers antiémeute, serrés coude à coude. Les anciens rappelés n’ont pas pu convaincre les chefs de libérer le passage. Pendant les palabres, entre organisateurs de la marche et les chefs des services de sécurité un délégué le porte-voix à la main, ne cessait de crier et de rappeler les véritables motifs de leur mouvement : « Nous avions répondu à l’appel de la Nation Algérienne durant les terribles années de braises. Nous avons été les premiers (1995 /99) à défendre le pays contre ceux qui voulaient le mettre à genoux ! Nous l’avons fait sans peur et sans relâche, dans les maquis pendant que certains se cachaient dans des hôtels. Nous étions fiers de mourir pour l’emblème national que nous portons et étalons largement aujourd’hui devant vous. C’est pourquoi, nous interpellons le Président de la République, Abdellaziz Bouteflika, pour qu’il nous vienne en aide. Les repentis sont considérés mieux que nous ! ». Il est à signaler que deux marcheurs ont eu un malaise. L’un d’eux a été transféré par ses camarades, à la polyclinique située à quelques trois cents mètres de là. Pendant ce temps, les policiers sont restés imperturbables. Les manifestants, eux finiront par regagner leurs bus en direction de leurs wilayas respectives. Ils se sont dispersés dans le calme. « Nous ne baisserons pas les bras. Nous organiserons une autre action, dans les prochains jours !», crie le porte parole des contestataires.
Arous Touil