“L’évolution des indicateurs monétaires et financières du premier semestre de l’année 2005 témoignent des bonnes conditions financières de l’économie nationale et de la solidité de ses fondamentaux”. C’est un constat établi par la banque d’Algérie dans sa Note de conjoncture n°24 de septembre 2005, sur les tendances monétaires et financières au premier semestre de 2005.Ainsi, selon la note, les importations de marchandises ont augmenté de 1,84 milliards USD, au premier semestre de l’année en cours, soit au niveau de 10,28 milliards USD contre 8,44 milliards USD pour la même période de 2004. “Cela confirme bien la tendance haussière en terme de niveau semestriels et même annuels à mesure que les importations de marchandises ont déjà atteint 17,95 milliards USD en 2004…”, lit-on dans le document.Au premier semestre 2005, les principaux postes qui ont connu une augmentation dans l’imputation sont : Les biens d’équipements industriels et les bien intermédiaires. Cela étant, l’on dénote également une hausse dans l’importation de services, notamment les services de transports aériens et maritimes ainsi que de bâtiment et travaux publics. Elles ont atteint le seuil de 2,2 milliards USD au premier semestre 2005.Les exportations hors hydrocarbures, quant à elles, sont évaluées à 0,34 milliards USD au premier semestre 2005, soit en deçà du niveau réalisé(0,52 milliard USD) au premier semestre 2004. “La faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures fait émerger l’acuité de la question de la compétitivité externe de l’économie nationale (hors hydrocarbures), à mesure que l’année 2005 verra l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE et la poursuite des négociations au titre d’adhésion à l’OMC”, a-t-on souligné.D’autre part, on notera que la solidité marquée de la position financière extérieure est bien reflétée par l’accumulation bien soutenue des réserves officielles de change qui ont atteint 47,04 milliards USD, à fin juin 2005 contre 43,11 milliards USD à fin décembre 2004. “L’important niveau de réserves officielles de change constitue aujourd’hui un important élément de sécurité financière, d’autant plus que l’année 2005 verra l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE”, écrit encore la Banque d’Algérie. Et d’ajouter que cet implorant niveau de réserves officielles de change constitue un bon ancrage pour la politique de stabilisation du taux de change effectif réel du dinar poursuivie par la Banque d’Algérie à travers ses interventions sur le marché interbanciare des changes.Sur un autre registre, la Banque des banques soulignera que le stock de la dette extérieure de l’Algérie à moyen et long termes a reculé à 19,1 milliards USD à fin juin contre 21,4 milliards USD à fin 2004.La Banque d’Algérie indiquera, d’autre part, que l’encours de la créance nette de l’Etat sur le système bancaire, qui a faiblement augmenté au premier trimestre 2005 (102,5 milliards DA à fin mars) est vite monté au second trimestre pour atteindre 357,3 milliards DA à fin juin 2005.Elle signale aussi que le marché monétaire interbancaire a enregistré une progression de l’encours des opérations à terme au cours du premier semestre 2005, passant de 1,2 milliards DA à fin décembre 2004 à 52 milliards à fin juin 2005…
Elias Ben
