Les expropriés campent sur leur position

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« Nous ne  lâcherons rien si l’administration et ses services, impliqués dans le projet du barrage, ne passent pas à des actes concrets concernant nos nombreuses revendications ». 

Voilà encore une fois, ce que les expropriés du site du projet du barrage de Souk N’Tléta, sis à Tadmait, viennent de déclarer lors d’une assemblée générale, tenue dans l’après-midi du samedi 20 octobre 2012. Ils étaient nombreux à répondre à l’appel de leur association car,  » le dernier mot revient aux expropriés, eux-mêmes « , dira son président Mérabti Mohamed. En effet, ils veulent reporter l’installation de l’entreprise réalisatrice du projet à après la satisfaction de leurs revendications. Plusieurs résidents ont pris la parole pour mettre l’accent et argumenter leur refus. Selon ces deniers, « une fois que les travaux seront lancés par l’entreprise, les démarches administratives et les indemnisations prendraient encore plus de retard ». C’est ce qui explique, justement, le manque de confiance entre l’administration et ses administrés. Il est à signaler que le député FFS, M. Hocine Didouche, dans sa prise de parole, a insisté sur les avantages de ce projet, mais a aussi relevé les efforts entrepris pas l’association.  » Il faut rendre hommage à cette association qui ne cesse de réaffirmer son opposition à l’installation de l’entreprise avant que vos revendications ne soient pris en charge. Nous sommes condamnés à travailler ensemble et procéder par ordre de priorité tout en demandant à l’administration d’appliquer la loi « , dira le député FFS. Le président de ladite association, M. Mérabti, a repris la parole pour informer l’assistance du transfert du terrain de Tadmaït au profit des expropriés.  » Cela ne suffit pas, si la procédure de publication n’est pas encore faite et que les travaux de la réalisation des logements ne sont pas encore à l’ordre du jour », dira un intervenant, Un conflit, entre résidents qui ont des maisons ou des terrains et non résidents, allait éclater, car ces derniers ne trouvent pas d’inconvénients à l’installation de l’entreprise. C’était à la limite de la confusion, si ce n’est l’intervention des sages du village et des autres communes, notamment Aïn Zaouia et Aït Yahia Moussa, qui ont réussi à calmer la situation.  » Nous ne sommes pas résidents, mais nous sommes là à côté de vous, résidents, pour vous soutenir et nous sommes convaincus qu’on va arracher nos droits ».                        

Arous Touil

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