Les citoyens, en quête du mouton de l’Aïd, affluent vers les hangars et les garages clandestins, abritant des quantités de moutons. Une ambiance particulière anime actuellement la périphérie de la ville d’Ain-Bessem, les bêlements des moutons et des odeurs caractéristiques provenant d’étables qui poussent comme des champignons, annoncent l’approche de la fête du sacrifice.
Dans différents quartiers, notamment au lotissement Aradh Salah et au niveau du quartier dit Social, des particuliers ont loué des garages à des maquignons qui entassent des dizaines de têtes de moutons dans ces locaux improbables. Pourtant deux lieux de ventes autorisés sont mis à la disposition des citoyens voulant vendre leurs bêtes comme ces le cas aux abords de la RN18, à la sortie nord de la ville d’Ain Bessam où sur le CW 125 reliant Ain Bessam à Ain Laloui. Ces espaces loués auprès de particuliers, abritent des moutons de tous gabarits et accueillent au quotidien des milliers d’acheteurs. Les prix sont, comme chaque année, en nette augmentation, de 35.000 à 45.000 DA, pour une petite brebis et de 45000 à 75000 DA pour un gros bélier. L’effervescence règne déjà dans les divers hangars à travers la ville et elle le sera davantage dans les jours à venir. Les points de vente habituels spécialisés dans la vente des moutons sont prisés par les premiers acheteurs : «les moutons de cette année sont chers et dépassent largement les capacités des ménages à moyens revenus», nous dira un père de famille. Et d’enchaîner : «pour cette année, je préfère faire l’impasse sur le mouton. Toutefois si le vendeur accepte que je le paye par tranches, j’achèterai une petite brebis, juste pour faire plaisir à mes enfants». Mais malgré les prix et les dépenses de plus en plus nombreuses, certaines familles ne peuvent se priver, quoi qu’il en soit, d’acheter le mouton de l’Aïd : «dépenser pour l’achat d’un mouton par an est une tradition, les enfants attendent toujours cette fête avec impatiente», nous dira un autre père de famille. Certains pères de familles vont même jusqu’à s’endetter.
Malheureusement, certains vendeurs profitent de cette réalité en imposant leurs prix.
Oussama. K.