A quelques petits jours à peine de la célébration de l’Aïd El Adha, alors que les citoyens pouvant s’offrir un mouton pour le sacrifice s’affairent autour des troupeaux parqués çà et là le long des routes ou dans des garages improvisés, pour trouver la bête à la portée de leurs bourses, voilà que la volaille, de son côté prend de l’aile. En effet, chez les bouchers ou les marchands de volaille, le poulet évidé a atteint le prix record de quatre cent soixante dix dinars (470) le kilogramme, alors que vif, il avoisine les quatre cent dinars. « Lorsqu’aux plus mauvais moments, le prix du poulet avait atteint les 350 dinars, nous avions crié au scandale, maintenant, à quelques jours de l’Aïd, il est à 470dinars et atteindra sûrement les 500 dinars le kilogramme. Comment un petit fonctionnaire, ou un ouvrier, pourrait améliorer le repas de ses enfants en cet événement? », ne cesse de se lamenter ce retraité dont la pension mensuelle ne dépasse pas les 15 000 dinars. Par ailleurs, toujours chez les bouchers, tous les autres prix sont montés en flèche, à commencer par la viande ovine qui s’affiche à 1400 dinars, alors quelle était 24 heures auparavant à 1300 DA, même constat pour la viande bovine. « Depuis une semaine, j’ai fait toutes les boucheries de Draâ El Mizan, Ain Zaouïa et même de Tizi-Gheniff pour passer commande d’une tête de mouton (Bouzelouf), d’un peu de foie et de quelques kilogrammes de tripes, mais sans aucun succès, tout a été vendu à l’avance « , déclare un père de famille qui ne peut acheter un mouton aux prix actuels. En outre, en plus de l’achat du mouton, des fruits et légumes en grande quantité d’autant plus que de nombreux invités sont attendus pour la fête, il faut aussi penser aux vêtements pour les petits, ainsi que les dépenses inhérentes aux visites familiales. « Je dépense au moins deux millions, lorsque je rends visite aux membres de ma famille. C’est beaucoup, mais c’est nos coutumes, je dois remplacer mon père qui n’hésitait pas de son vivant, au moins une fois l’an, précisément à l’occasion de l’Aïd, à rendre visite à ses cousines et tantes « , nous confie ce sexagénaire.
Essaid Mouas