La population de la commune de M’cisna montre un fort engouement pour l’auto construction dans le cadre du programme de l’habitat rural.
Cette formule de logement, financée par le FONAL, connaît d’autant plus d’essor que les autres formules, telles que le socio locatif et le socio participatif sont inexistants dans cette circonscription rurale. D’après les chiffres obtenus auprès des responsables de la municipalité pas moins de 300 aides ont été accordées au profit des villageois, au cours de ces dernières années, pour soutenir des projets de nouvelles constructions. «En sus de ces aides distribuées, nous avons 92 dossiers de souscriptions en instance, au niveau des services de la daïra», nous a confié Mr Kabache, le premier magistrat de la commune. «Tous ces dossiers concernent des projets immobiliers en rapport avec des constructions nouvelles», a-t-il ajouté. A ce titre, le maire nous a fait part de sa satisfaction par rapport à l’adhésion de ses administrés à cette formule et au nombre d’aides accordées. Cependant, il n’a pas manqué de relever une foule de contraintes rencontrées par les souscripteurs dans la concrétisation de leurs projets. «Il y a nombre de parcelles proposées à l’auto construction mais qui sont trop éloignées, tandis que d’autres sont accidentées, nécessitant de gros travaux de viabilisation», signale le maire, qui relève par ailleurs l’insuffisance de l’aide consentie. Un état de fait soulevé par plusieurs souscripteurs au FONAL. «70 millions de centimes, tout le monde vous dira que c’est dérisoire, eu égard à l’augmentation des prix sur marché des matériaux de construction et au coût élevé de la main d’œuvre», déplore un auto constructeur du village Imoula. «J’ai dû emprunter de l’argent pour démarrer les travaux. Aujourd’hui les crédits du FONAL sont consommés et ma bâtisse est toujours en chantier», soutient un autre citoyen d’Ighil Ouantar, souscripteur au FONAL.
N. Maouche