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Des villages interpellent le wali

Une quinzaine d’associations et de comités de villages de la commune de Tizi Gheniff ont apposé leurs sceaux au bas de la lettre adressée au premier magistrat de la wilaya de Tizi-Ouzou. 

Cette lettre ouverte  a également été placardée, la veille de l’Aïd El Adha, dans plusieurs lieux publics du chef-lieu ainsi qu’à travers tous les villages, pour informer les citoyens  de la décision prise par les responsables de la coordination des villages de leur localité d’interpeler le wali de Tizi-Ouzou afin de lui  exposer brièvement et clairement la situation dans laquelle se débat leur commune. «Nous avons recherché les meilleurs moyens à même de nous permettre de trouver les solutions aux principaux problèmes récurrents de notre localité lors de nos nombreuses réunions de concertation», expliquent les signataires, avant de rentrer dans le vif du sujet. Ainsi, l’alimentation en gaz naturel est citée en premier lieu, d’autant plus que jusqu’à présent,  les réseaux domestiques réalisés  ont soulevé le courroux de nombreux villageois  et des différends ont vu le jour. Comme toujours, les moins bien servis accusent les autorités de partialité et de volonté de créer des divisions au sein du âarch Imzalène. La distribution de l’eau potable est citée en deuxième lieu, car malgré la mise en service du couloir venant du barrage «Koudiat Asserdoune», les pénuries  demeurent, notamment en été. «Après enquête sur le terrain, nous avons pu apprendre, des responsables de la station de Djebahia que la quantité d’eau réellement pompée, au bénéfice des villages de la commune de Tizi-Gheniff, était de l’ordre de 14 985 m3, alors que seule une quantité de 4000 m3 arrivait au robinets», tiennent-ils à faire savoir à monsieur le wali, en posant la question qui s’impose d’elle-même : où va tout le reste de l’eau pompée ?  En ce qui concerne l’aide à l’auto construction, la coordination des villages de la commune de Tizi-Gheniff s’insurge contre la manière dont les autorités opèrent dans le choix des bénéficiaires : «L’aide à l’auto construction a été attribuée à des dizaines de personnes qui n’ont rien réalisé concrètement sur le terrain, pendant que ceux qui sont réellement dans le besoin, sont attendent depuis des années», ont-ils dénoncé avant d’ajouter à l’adresse des responsables : «Il faut être dénué de tout sens du discernement pour ne pas comprendre que cette manière d’agir pénalise ceux qui doivent en bénéficier en priorité c’est-à-dire les plus démunis». Les signataires aborderont ensuite le sujet des logements sociaux et des logements sociaux participatifs  ainsi que celui de l’attribution des terrains, car, là encore, rien ne va.   Par ailleurs, les comités de villages soulèvent également un problème lié à l’environnement et qui concerne les eaux usées qui se déversent encore et toujours dans l’oued «D’Hous», alors que le projet de la station d’épuration est reporté aux calendes grecques.            

Essaid Mouas

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