Le PT, une avancée au petit trot

Partager

A Béjaïa, un optimisme mesuré

Le Parti des travailleurs (PT), du strict point de vue du nombre de listes présentées aux partielles du 24 novembre 2005 se positionne au cinquième rang, juste derrière les quatre grosses pointures que sont le FFS, le FLN, le RND et le RCD et devant les partis islamistes. Avec onze listes APC à Béni Melikèche, Boudjellil, Sidi Aïch, Sidi Ayad, El Flaye, Tifra, Amizour, Barbacha, Kherrata, Draâ El Caïd et enfin Bgayet et une autre APW, le parti de Louiza Hanoune entend bien se mêler à la bagarre, soutenu par des convictions profondes et une vision qui se veut la plus positive possible en ce sens qu’il estime que le scrutin reste ouvert et que rien n’est encore joué.Une position à des années lumière d’un certain discours qui diabolise tout et qui tend à faire accroire que tout est accompli ! Le PT marque une avancée quantitative remarquable puisque de cinq listes en 1997, il passe à onze.Quelques noms émergent, notamment à Bgayet où la liste APC est conduite par Mansour Fatah, enseignant et figure bien connue du syndicalisme et celle de l’APW par Nasri Fatah, fonctionnaire, membre de la direction du parti et responsable à Bgayet. Pour ce dernier, qui situe les enjeux du scrutin du 24 novembre, “il est important pour le parti d’aider à la clarification des enjeux. De même, nous nous réjouissons de ce que le politique retrouve enfin sa place légitime après une longue période d’incertitudes. Par ailleurs, nous avons longuement réfléchi à la manière d’aider la majorité des citoyens à pouvoir défendre ses intérêts”. Le rétablissement de la paix demeure l’autre axe prioritaire pour le PT, au même titre que l’instauration d’un libre débat démocratique. La défense du service public et la relance des entreprises existantes est l’autre credo défendu par le parti.La campagne électorale prochaine qui sera placée sous le thème “Une Algérie unie et souveraine” se veut optimiste. Plus prosaïquement, le parti de Hanoune entend se battre jusqu’au bout, même s’il a conscience que ses moyens demeurent dérisoires au regard de ceux des grosses “machines électorales” que sont les autres partis. Pour le reste, cadres et militants croient dur comme fer que c’est le peuple et uniquement le peuple qui sera appelé, en dernière instance, à trancher sur la base non pas de considération subjectives, mais plutôt sur celle de la solidité et le réalisme des programmes défendus par les uns et les autres.Même s’il se refuse à émettre le moindre pronostic, M. Nasri, n’en estime pas moins que son parti peut tirer son épingle du jeu, surtout là où il est structuré à Amizour, Barbacha, Sidi Aïch et Bgayet. La campagne électorale donnera l’occasion au PT de participer pleinement à un véritable débat politique qu’il souhaite libre, démocratique et serein, sans dépassements surtout. Convaincre oui, mais dans un cadre strictement politique.

M. R.

Partager