Cette fois-ci, ce sont les habitants des villages de Laâzib Ichariouen et d’Ifeknas, dans la localité de Tizi Rached, qui ont fermé la RN12 à la circulation, pour faire valoir “leur droit au développement local” d’un côté et pour “dénoncer la destruction d’une partie de l’école primaire de Laâzib Ichariouen au profit de la réalisation du projet de dédoublement de la RN12 en axe autoroutier”. Il faut dire que les protestataires ont bien choisi leur journée pour crier leur revendication en direction des autorités locales : premier jours de la semaine, juste après le fête de l’Aïd. Une journée durant laquelle les citoyens reprennent la route pour vaquer à leurs activités, après un week-end de fête passé en famille. Mais hier, ces derniers n’ont pu le faire, suite à cette action de rue. les protestataires déplorent “l’absence des moindres commodités dans leur vie quotidienne”. En effet, selon les citoyens de la région, leurs différentes plaintes auprès des autorités locales, qu’ils ne cessent d’interpeller depuis de nombreux mois, ont été vaines. Ils dénoncent notamment l’inexistence de réseau d’assainissement et d’éclairage public et réclament une alimentation en gaz de ville de ces régions de la commune de Tizi Rached, ainsi que la réhabilitation de leurs routes. Le problème de l’école primaire des Frères Nekah a été aussi sur le tapis. Une école dont une partie doit être démolie étant donnée qu’elle se trouve sur le tracé du projet de dédoublement de cette RN 12 en axe autoroutier. Un projet dont le terrassement a déjà été entamé. Les parents d’élèves avaient déjà dénoncé au lendemain de l’adoption du projet, cette destruction qui ne devrait, selon eux, intervenir qu’après la réalisation d’une autre école pouvant accueillir des enfants de la région. Les parents jugent en effet dangereux le passage d’une route à grande circulation devant l’établissement scolaire. Et depuis ils n’ont cessé de réclamer des autorités concernées de « construire avant de démolir ». Cette doléance est par ailleurs restée lettre morte, si ce n’est la promesse stérile des responsables de construire une autre école. C’est d’ailleurs pour dénoncer cette situation que les habitants n’ont pas hésité à sortir dans la rue à travers cette action d’hier qui ne devrait pas laisser les responsables indifférents. La circulation a si bien été perturbée que des centaines de citoyens, des dizaines de véhicules, des régions Est de la wilaya, voulant rallier le chef-lieu, ont dû se rabattre sur d’autres trajectoires, moins pratiques, leur causant beaucoup de désagréments, dont la perte de temps. L’une des alternatives fut de faire un détour par Tala Athmane et Aït Aïssa Mimoun, ou encore descendre des transports et marcher à pied depuis l’endroit où la route a été coupée, pour prendre un autre transport de l’autre côté des barricades.
Ch.T.
