Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS), les importations algériennes de blé ont baissé de plus de 31%, durant les neuf premiers mois de l’année en cours.
De ce fait, l’Algérie, troisième importateur mondial de blé après l’Egypte et le Brésil, enregistre cette année une baise dans sa facture sensible des importations de blé. « Les importations de blé ont baissé à 1,49 milliard de dollars, contre 2,18 milliards de dollars durant la même période de 2011, reculant ainsi de plus de 31,6% », ont estimé les services du CNIS, précisant que les importations de blé tendre et dur, ont enregistré une baisse de prés de 20%. En termes de chiffre détaillés, la même source a fait savoir que cette baisse a atteint 4,6 millions de tonnes, de janvier à septembre dernier, contre 5,75 millions de tonnes à la même période de 2011. « Les importations de blé dur ont atteint 1,09 million de tonnes pour un montant de 460,4 millions de dollars, alors que celles du blé tendre ont dépassé les 3,50 millions de tonnes pour une valeur de 1,03 milliard de dollars », a noté le CNIS. Les achats de blé de l’étranger ont amorcé une baisse, depuis plusieurs mois, en raison d’une bonne récolte, de l’ordre de 56 millions de quintaux, attendue en Algérie durant la saison 2011/2012. Selon des observateurs, cette baisse est à reconsidérer, puisque l’Algérie, rassurée sur les bonnes prévisions de sa récolte, n’avait commencé à importer qu’à partir de juin après l’annonce des mauvaises perspectives de production dans les grands pays exportateurs de blé. Il est utile de rappeler que les importations totales de blé de l’Algérie en 2011 ont été de 7,42 millions de tonnes, soit une hausse de 41,5 % par rapport à 2010. Le premier fournisseur en blé à savoir la France, a enregistré une exportation exceptionnelle à l’endroit du marché algérien depuis 1962. Le ministre de l’Agriculture a mis en cause la mauvaise récolte qui a caractérisé ce secteur en 2011.
S. S.