Le Chahid Ali Mellala officiellement reconnu

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Il a fallu attendre le Cinquantenaire de l’Indépendance pour que le combat, mené par Hamouche Kamel, des années durant, pour la reconnaissance de son cousin martyr, Hamouche Ali,  connu sous le nom de guerre Ali Mellala, aboutisse enfin. Kamel, qui a, à maintes reprises, saisi le ministère des Moudjahidines au niveau local et national pour  la reconnaissance du chahid H. Ali et l’inscription de son nom au monument du Chahid, érigé à Mellala en 2000, en hommage aux 78 martyrs que compte la commune de Oued Ghir, vient de recevoir enfin une attestation communale du chahid au profit de son cousin qui est tombé au champ d’honneur le 28 juillet 1959, dans la localité de Djebira, relevant de la municipalité de Boukhelifa. Pour rappel, Hamouche Ali fut l’un des trois premiers combattants qui ont rejoint le maquis dans la région de Mellala, en compagnie de Moussouni Moussa et Mohemmadi Abdelkader. Après l’Indépendance, une loi a été promulguée en 1965 consistant en l’obligation d’obtenir une attestation communale, délivrée par la collectivité locale, pour qu’un chahid soit officiellement reconnu comme tel par l’Etat. Toutefois, explique notre interlocuteur, les parents  du martyr H Ali étaient déjà décédés et il n’y avait personne pour solliciter ce document à son profit. A cet effet, il n’était pas reconnu officiellement par l’Etat comme étant un martyr et son nom n’a pas figuré dans la liste des 78 chahids inscrits dans la stèle élevée en leur honneur à Mellala. Considérant cela comme un déni et une ingratitude envers le grand sacrifice consenti par son cousin, Kamel a sillonné la wilaya de Béjaïa recueillant des témoignages auprès d’anciens combattants qui lui ont attesté l’intégration de Hamouche Ali dans les rangs de l’ALN en qualité d’officier. Un dossier a été remis à qui de droit contenant aussi une notification d’une décision portant concession de pension d’ascendants, délivrée le 29 octobre 1963 par le Ministère des Anciens Moudhjahidines et victimes de guerre. Ce document prouve que l’ascendant de H. Ali, en l’occurrence son père, recevait à cette époque une pension, puisque son fils était chahid. Après examen du dossier par le ministère des Moudjahidines, ce dernier a donné l’ordre de délivrer au profit du chahid Hamouche une attestation communale et l’inscription de son nom sur la stèle du chahid à Mellala. Bien que satisfait de cette reconnaissance officielle et du statut du chahid accordé à son cousin, Kamel nous indiquera que sa joie sera complète et son combat prendra fin lorsqu’un établissement scolaire ou une rue sera baptisé du nom du martyr Hamouche Ali pour honorer et immortaliser sa mémoire.            

 Boualem Slimani 

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