Le maire réclame la délocalisation de la casse auto

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Pour en prendre conscience, il n’y a qu’à faire une virée à travers ces localités. A partir de Tirmitine et sa célèbre casse auto qui défigure tout le panorama de la commune, l’on a le sentiment d’être agressé par ces tonnes de ferraille enchevêtrées. C’est une image des plus sordides qui s’impose au visiteur. En continuant vers le chef-lieu, le décor n’est pas meilleur puisque les abords de la route constituent un réceptacle pour toutes sortes de déchets. Les bouteilles vides, les canettes, les sachets noirs et autres objets polluants foisonnent. Visiblement l’APC est incapable d’assurer sa première mission qu’est le ramassage des ordures. Ajouter à cela l’incivisme de la population qui est pour beaucoup dans ces états de fait. Les automobilistes ne se gênent guerre pour jeter leurs emballages et leurs sachets noirs par les fenêtres de leurs voitures. Un comportement qui doit être combattu et les fauteurs sanctionnés. Le maire de Tirmitine que nous avons questionné à ce sujet dira « Avec nos faibles moyens, qui se résument à une seule benne tasseuse, 2 camions et 2 tracteurs, nous assurons un ramassage à travers le chef-lieu et les 30 villages de notre municipalité. La tâche n’est pas facile. Mais ce qui pèse plus sur la nature, c’est incontestablement la casse à auto dont nous avons, à maintes reprises, réclamé la délocalisation sans obtenir gain de cause ». A quelques kilomètres de Tirmitine, c’est-à-dire dans la commune voisine de Maatkas, c’est une catastrophe qui ne dit pas son nom. De Tizi Lilane à Souk El Khemis en passant par Ghendoussa, Garida, Aït Aissi Ouziane, Hadada et en allant vers Berkouka, les décharges sauvages, les points de chutes des ordures ménagères sont légion. Les fossés et les caniveaux regorgent de saletés. La aussi, on enregistre aucun centre d’enfouissement technique et aucune décharge contrôlée. Du coup, l’environnement tout entier se transforme en décharge à ciel ouvert. Les moyens de ramassage des ordures de la commune qui totalise 45 villages et hameaux, sont dérisoires. Avec une seule benne tasseuse, 2 tracteurs et un camion de type K66, il est sûr que ce qui se fait demeure insuffisant. Ajouter à cela le fait que les déchets de Maatkas atterrissent à Draâ Ben Khedda, une localité distante de plus de 20 kilomètres. Rappelons que cette commune a bénéficié d’un projet de réalisation d’un CET, mais les oppositions des riverains ont fait que le projet a été délocalisé vers une autre région. Du coup, l’environnement de Maatkas en subit toutes les conséquences. Pourtant la région est si belle, c’est un crime que de ne pas la préserver pour les futures générations. Le taux de couverture en assainissement à Maatkas est si faible, qu’il peine à atteindre les 30%. Les rejets à ciel ouvert et les fosses septiques sont autant de facteurs qui accélèrent la détérioration de l’environnement et qui menacent la santé de la population locale. A Berkouka, plusieurs hameaux ne disposent pas encore d’un réseau d’assainissement. Les autorités locales avaient annoncé un projet de 12 kilomètres, mais à ce jour les travaux ne sont pas lancés.

Hocine T

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