Les corps communs du CHU Mustapha Pacha et du Centre Pierre et Marie Curie d’Alger ont marché à la veille du 1er novembre, soit au dernier jour de leur mouvement de grève, à l’intérieur de l’établissement hospitalier. Des dizaines de grévistes ont exprimé leur colère quant à leurs conditions socioprofessionnelles qui, selon eux, ne se sont pas améliorées malgré leurs maints appels à la prise en charge de leurs revendications. Les agents des forces de l’ordre ont été dépêchés hier matin pour barricader la sortie du CHU Mustapha Pacha. En effet, le portail donnant sur la place du 1er Mai était fermé bloqué de l’extérieur par les éléments de la police, de peur que les grévistes ne sortent dans la rue. « Nous n’avons pas l’intention de sortir dans la rue. Nous comptons seulement marcher à l’intérieur de l’hôpital pour demander la satisfaction de nos doléances », nous a signifié le secrétaire général du syndicat des corps communs. Les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Non à la marginalisation des corps communs de la santé», «Non à l’exclusion des corps communs de la santé». Ces derniers ont également scandé des slogans hostiles au ministre de la Santé de la Population et de la réforme hospitalière. « Lors de notre rencontre avec le ministre de la Santé ce dernier nous a promis d’étudier notre dossier, mais jusqu’à l’heure actuelle rien n’a été fait », a indiqué le SG du syndicat des corps communs. Il a, à cet effet, déploré le fait qu’un ouvrier professionnel touche 16 000 DA après 25 ans de service ». « C’est inadmissible », a-t-il dit. « Il y des travailleurs qui partent en retraite avec un salaire de 15 000 DA ». Devant cet état de fait les travailleurs des corps communs menacent de hausser le ton. Evaluant le taux de suivi de la grève à 100%, M. Terrak Ahmed a annoncé : « la tenue d’une réunion de la Coordination des syndicats, ce week-end pour décider de la suite à donner à notre mouvement de protestation ». La Commission nationale des corps communs exige l’intégration du personnel en contrat indéterminé et ceux payés à l’heure par rapport à l’expérience et au diplôme. Ce syndicaliste demande la révision du glissement, et demande que les corps communs bénéficient des indemnités et la prime de contagion pour tous, sans aucune distinction, ainsi que l’intégration des contractuels, car « 400 travailleurs sont contractuels, vacataires ou payés à l’heure ».
L.O.CH
