Lors de la réception que la ligue de boxe de Béjaïa a organisée en l’honneur des deux mondialistes, Aït Bekka et Keddadouche, nous avons accosté le président de la JST, Kenzi Abdelghani, qui nous a retracé la situation du club et ses objectifs.
La Dépêche de Kabylie : La ligue de Béjaïa vient d’honorer vos deux athlètes avant leur départ pour les championnats du monde, un commentaire ?
Kenzi Abdelghani : Je remercie vivement les responsables de la ligue de Béjaïa qui ont pris une louable initiative pour encourager nos deux jeunes boxeurs avant leur départ pour l’Arménie. Je suis convaincu qu’ils vont nous honorer, car ils se sont très bien préparés, tout au long de la saison, et malgré le niveau de la compétition, je suis convaincu qu’ils vont représenter dignement leur club, leur wilaya et le pays tout entier.
Vous avez été élu, dernièrement, président de la JST, un mot…
Effectivement, je suis le nouveau président pour un mandat olympique où on va essayer d’aider notre club selon les moyens dont on dispose, mais j’aimerais bien signaler la mauvaise répartition des subventions de l’APW où on a été lésé. Franchement je ne vois pas comment ne pas aider un club qui renferme deux mondialistes sur les 5 qui vont représenter l’Algérie au championnat du monde junior. Je me demande ce qu’on peut faire avec les 70 millions, quand notre objectif est d’essayer de qualifier 3 boxeurs aux jeux olympique 2016 et qu’on doit leur fournir tous les moyens pour qu’ils restent à la JST, car on est arrivé au point de chercher les moyens pour garder nos seniors. On est un club formateur, certes, mais on doit passer à une vitesse supérieure en gardant les seniors chez nous. Notre souhait est qu’aux prochains jeux olympiques, nos jeunes vont décrocher une médaille, qu’on a ratée nous-mêmes quand on était athlètes. Donc, les responsables du sport au niveau de l’APW doivent faire la différence entre les clubs et revoir les critères de classification pour l’octroi des subventions.
Qu’en est-il des moyens dont dispose la JST ?
Pour les moyens pédagogiques, El Hamdoulillah, on bouge, à gauche et à droite, et on arrive à trouver les ressources nécessaires, mais l’APW nous a lésés. La DJS est à remercier, alors que notre APC est déficitaire. L’APW doit faire un effort supplémentaire pour rectifier le tir envers notre club. Pour ce qui du sponsoring, il est dommage qu’en Algérie, on n’a pas encore cette culture de sponsoring, mis à part pour le foot, les opérateurs économiques hésitent à faire un pas en vers les autres disciplines.
La JST ne cesse de progresser sur tous les volets, quel en est le secret ?
Il n’y a que le travail qui paye, on n’est pas classé meilleur section au niveau national pour rien. C’est grâce à l’effort de tout un chacun, du staff technique, composé de 6 entraineurs, de la direction, qui fait des pieds et des mains pour réunir les conditions nécessaires pour le bon fonctionnement du club, ainsi que les athlètes, qui se donnent à fond lors des entrainements. Pour votre information, on a ouvert dernièrement une annexe la JST au niveau du village d’Ighil Outouaf où nous renfermons environs 80 athlètes, on leur a réuni les moyens nécessaires avec le soutien aussi du comité du village, cette opération va nous aider à dénicher les jeunes talents.
Votre mot de la fin ?
J’espère que les élus à l’APW vont prendre en considération nos recours et on attend toujours un geste de leur part.
Je lance aussi un appel aux sponsors afin de venir en aide à notre club qui en a vraiment besoin, car on veut bâtir un grand club à Timezrit.
Entretien réalisé par Zahir Hamour

