Par Cherif Amayas
La campagne a démarrée, hier, comme prévu. Néanmoins, avant de commencer à parler de cette campagne électorale, il serait judicieux et instructif de s’arrêter un moment sur les forces en présence. Ainsi, la première indication nous vient du nombre de listes déposées par les différentes formations politiques. Le FLN est en tête, et cela sans concurrence, suivi du RND. A noter, qu’outre que ces deux partis se confondent avec le premier Ministère, à cause ou grâce à leurs premiers responsables successifs qui se sont alternés au palais, le hasard voudrait qu’en plus de cette ressemblance, le FLN et le RND sont secoués par des mouvements de redressements. A la troisième place, en termes de dépôt de listes, arrive le MPA, qui crée ainsi la surprise en se hissant sur le podium. Le premier enseignement à tirer de ce classement est la mainmise du FLN et du RND qui se confirme. La deuxième, est qu’un jeune parti est utile puisqu’il peut bouleverser l’échiquier politique. La troisième, est la réduction de l’emprise islamiste et son éviction du « top 3 ». Ainsi, si les algériens continuent à vouloir la sécurité en confortant le FLN et le RND, puisqu’ils les connaissent, il n’en demeure pas moins qu’ils aspirent à un changement pacifique – par l’urne – et aller à plus de démocratie et de modernité en rejoignant le MPA. Cette percée fulgurante du parti d’Amara Benyounés ne doit pas être perçue dans un cadre étroitement partisan. Le MPA semble être vécu comme un parti qui a les capacités de gérer et de gouverner, d’un côté et comme une formation profondément ancrée dans le camp démocratique et patriotique, d’un autre. En attendant les résultats du scrutin du 29 novembre prochain, le « top 3 » semble bien parti pour imprimer la cadence à cette campagne.
Ch. A.