Le week-end dernier, qui coïncidait avec la célébration du 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, a vu les amateurs du quatrième art se déplacer en masse au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou afin d’assister à la représentation de deux pièces théâtrales, dans le cadre du programme de proximité du festival international du théâtre de Béjaïa. Il s’agit de la pièce « n’est pas fou qui veut », présentée par Kamel Zouaoui, et une production de Jordanie intitulée « juste la fin du monde ». Ainsi donc, la compagnie » les Fils de Zouaves » de Paris a présenté un spectacle intitulé « n’est pas fou qui veut », interprété par Kamel Zouaoui qui s’est produit, jeudi dernier, sur les planches du Théâtre régional Kateb Yacine. Ce monologue, présenté par Kamel Zouaoui, raconte deux femmes qui, comme à leur habitude, se retrouvent dans la cour de la grande maison pour converser et tisser un récit sur les aventures de Nasredine le Hodja. Il s’agit, de Khadidja, l’épouse de Nasreddine, et de Latifa la voisine jalouse. Chacune d’elles tente de convaincre son interlocutrice d’une prétendue folie ou de la sagesse de Nasreddine le Hodja, dont on connait encore les facéties. A travers ce spectacle, Kamel invite son public à vivre ce conte et à entendre quelques aventures du fameux Nasredine sous un nouvel angle. Grâce à lui, le public a eu la chance de partager des moments incroyables et il a pu entrer en transe avec l’univers intemporel des femmes orientales à travers les aventures de Nasredine le Hodja. Né à Saint-Etienne, dans la Loire en France, Kamel Zouaoui, d’origine Kabyle, est licencié en psychologie de l’université de Lyon ii. Il a débuté sa carrière dans le monde du quatrième art à l’âge de 9 ans, en interprétant régulièrement le personnage de « Charlot » dans une troupe de comédiens en herbe. Il était membre de plusieurs groupes amateurs et semi-professionnels. Il a quitté les planches à l’âge de 22 ans afin de se consacrer à ses études de psychologie. Puis, il s’est installé à Paris pour y démarrer sa vie professionnelle, avant de revenir à son métier de comédien et s’y consacrer entièrement. Il a participé à plusieurs projets artistiques et interprété le spectacle qu’il a écrit « Les pas sages d’un fou ou quelques aventures de Nasredine le Hodja », depuis le 17 avril 2009 sur des scènes parisiennes.
…Juste la fin du monde, aussi
Par ailleurs, la troupe du ministère de la Culture de Jordanie s’est également produite, vendredi dernier à 15h, sur les planches du Théâtre Kateb Yacine avec une pièce intitulée « juste la fin du monde », une adaptation de l’œuvre de l’auteur contemporain français Jean Luc Lagarce. Une mise en scène de Nabil El-Khatib. La pièce est une représentation de la société moderne, une société faite de personnes inconscientes, tels des esprits errants. Une société dont la devise est « un pour tous et chacun pour soi ». C’est l’histoire d’un jeune, nommé Louis, qui après plusieurs années d’absence décide, enfin, de retourner au bercail afin d’annoncer sa mort prochaine. Mais, à sa grande surprise, au lieu de l’écouter, chacun des autres personnages, en l’occurrence, Suzanne, sa sœur, ainsi qu’Antoine, son frère, se lancent dans le récit de sa propre vie. Résultat, à la fin de la journée, le pauvre Louis rentre chez lui avec le fardeau de son secret.
Samira Bouabdellah