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La capitale pas encore branchée

En dépit du fait que la campagne électorale pour les APC et APW soit officiellement lancée, ni les tableaux d’affichage, restés mystérieusement vides, ni les permanences électorales, ni tout autre indicateur d’une campagne électorale, ne sont venus apporter à la ville l’atmosphère connue à pareille échéance. Hormis quelques sorties sur le terrain de quelques responsables, cette troisième  journée de campagne n’a pas drainé beaucoup de monde, ni à Alger Centre  ni dans les communes avoisinantes. Cela, en dépit du fait que ces élections concernent directement l’électeur, en ce sens que la gestion de l’élu local a un impact direct sur le vécu de la population. Maintenant que les problèmes soulevés lors de l’entame de la campagne, à savoir la non transmission des canaux horaires par la télévision et le retard mis pour l’attribution des numéros d’identification, sont à présent solutionnés, la question de l’inertie des 52 partis politiques ainsi que les indépendants reste posée. Et si on rajoute la presque indifférence des citoyens à cette joute électorale, en ce sens que bon nombre de citoyens ont de la peine à croire que l’arrivée d’un nouveau maire réglera les problèmes ignorés par son prédécesseur, cette   indifférence généralisée fait craindre un taux d’abstention encore plus important que celui enregistré lors des élections législatives du 10 mai dernier. Pour le moment, on n’en est pas encore là mais gageons que la campagne électorale atteindra sa vitesse de croisière dans les prochains jours. Concernant le peu d’engouement constaté hier à Alger Centre, on peut évoquer les tableaux d’affichage, installés à cet effet,  toujours vides, dans les permanences électorales, hormis les affiches des responsables des partis, l’atmosphère est au farniente et même les décibels ne sont pas de la partie pour donner une quelconque ambiance à cette campagne électorale.  Un étranger de passage à Alger aura peine à croire que le pays vit, théoriquement, un moment de mobilisation citoyenne comme cela s’observe sous d’autres latitudes. Pour certains observateurs au fait de la chose politique, les préoccupations des Algériens semblent être ailleurs que dans ces scrutins, qui par leurs redondances et leurs résultats immuables, ont fini par lasser les plus engagés. Les citoyens, très éprouvés par la cherté de la vie, vaquent normalement à leurs occupations, ne prêtant aucune attention à quelques portraits affichés çà et là. Des citoyens, apostrophés pour connaître les raisons de cette timide attitude, ont, curieusement, presque tous la même réponse : «  On ne les voit que le temps de la campagne, puis ils disparaissent pour s’occuper de leurs affaires  

Ferhat Zafane 

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