La commune d’Aïn Zaouïa fait, ces dernières années, face à une inquiétante prolifération des décharges sauvages, notamment à proximité des villages situés à la lisière de la forêt de Boumahni. Le phénomène est devenu préoccupant du fait que les ordures ménagères jonchent même les chemins qui mènent aux villages et ceux qui les traversent. A titre d’exemple, à la sortie du village Mechmel, plus précisément sur les bas-côtés du chemin communal reliant le chef-lieu de la commune à la localité de Boumahni, des monticules de déchets, déversés anarchiquement, s’étalent à même la chaussée. Et ça déborde de partout, tant et si bien que même la foret est envahie par la saleté ce qui a engendré la dégradation du milieu naturel pourtant préservé par la loi. Mais en l’absence d’une efficace protection, une mission qui incombe à la direction des forêts, les dégâts se sont accentués. En effet, les agents forestiers sont absents du terrain depuis plus d’une décennie maintenant. Aucun village presque n’est épargné. Au village Azib Cheih, la route qui traverse une partie du village, plus particulièrement au lieu dit Ighzer Ouhechad, est complètement défigurée par un tas de débris et d’ordures, certaines personnes semblent inconscientes ou peu soucieuses des conséquences que leur comportement a sur l’environnement. Les services municipaux, en plus de la collecte d’ordures, assurée, certes, quotidiennement au niveau des villages dont certains ont été dotés de niches à ordures, devraient néanmoins œuvrer par des actions concrètes pour limiter les dégâts. Ceux-ci ne se limitent pas à la prolifération des décharges sauvages, les ruisseaux et les oueds subissent la pollution et sont envahis par des tonnes de terres qui sont déversées, sans autorisation, par des entreprises, causant ainsi des inondations du fait que les cours d’eau ont carrément été déviés de leurs lits .
M. Haddadi